Vincent, paléontologue bénévole, déterre des dinosaures

"Je viens de passer un mois dans le désert du Niger pour déterrer des dinosaures de 15 mètres de long…" En plus de son travail, Vincent Reneleau vit sa passion : il est paléontologue bénévole pour le Muséum national d'Histoire naturelle. Il raconte sa dernière expédition.

“Ça a demandé 15 jours de travail pour sortir un squelette de 15 mètres”


“Je viens de déterrer dans le désert du Niger des dinosaures de 15 mètres de long.” Vincent Reneleau est, depuis 2017, paléontologue bénévole au CR2P, le Centre de recherche en paléontologie de Paris. Pendant un mois, il a vécu une expérience hors du commun: il a découvert de nombreux os de dinosaures fossilisés. “Comment ça se passe, la découverte d'un dinosaure? C'est un peu comme les champignons. C’est soit ça se voit en surface, soit faut creuser pour l'avoir. Là, on voyait des os sortir en surface, donc ça peut être un fémur, ça peut être un bout de vertèbre, ça peut être n'importe quoi. On reconnaît que c'est un os assez facilement quand on a l'oeil. Et le but du jeu, c'est de voir, du coup, si c'est un os isolé ou si on a vraiment un squelette complet autour”, explique-t-il.
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“On avait un point de chute qui était à Agadez, donc c'est au milieu du désert, au Niger. On avait 25 jours pour sortir un dinosaure, et il s’est avéré sur le terrain, qu'on en a trouvé beaucoup d'autres”, détaille le bénévole. “Une fois le camp installé, on a pu vraiment commencer le travail, donc aller sur le terrain, repérer les dinosaures, voir dans quel état ils étaient, commencer à les dégager un petit peu, donc, effectivement, avec des outils légers, d'abord du pinceau, des petits outils, des petites aiguilles, des petits marteaux, des petits burins, pour voir vraiment où s'étendaient les dinosaures. Et une fois qu'on avait détouré chaque dinosaure, on a pu passer, là, au matériel un peu plus lourd, donc pioche, marteau-piqueur, pelle…”
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Des méthodes qui datent du 19e siècle


“Là, on est sur un gros spécimen, plutôt une quinzaine de mètres de long. Donc c'est un animal qui devait faire entre 25 et 30 tonnes de son vivant, à peu près, donc c'est le poids de 6 ou 7 éléphants d'Afrique. Ça a demandé 15 jours de travail pour arriver à le sortir du sol proprement. Des fois, on peut avoir des journées qui sont un peu rébarbatives, où on sait que le lendemain, pendant 3-4 jours, on va faire la même chose, on va juste creuser des trous. Mais en même temps, on est tous motivés par ce qu'on a à la clé, c'est-à-dire découvrir des animaux qui vont faire le tour du monde en termes de sciences et même en termes de médias, puisque ce sont des animaux absolument extraordinaires et que des fossiles de cette qualité-là, ce n'est pas tous les jours qu'on en trouve. C'est un petit peu plus physique que dans Jurassic Park, effectivement.”
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Mais quelles sont les méthodes qu’ils ont utilisées pour les fouilles? “Les méthodes qu'on a utilisées sont des méthodes qui ont été mises au point au 19e siècle, elles ont très peu évolué depuis, c'est qu'elles sont très efficaces. Donc, effectivement, on utilise du plâtre qu'on peut trouver dans n'importe quel magasin de bricolage, l'utiliser très facilement, en grande quantité. Et effectivement, pour éviter que le plâtre rentre dans les fossiles, ce qui pour le coup pourrait les endommager, on va protéger les fossiles avec là, en l'occurrence, de l'aluminium parce que c'était ce qu'il y avait de plus facile sur ce terrain-là, mais un papier absorbant quelconque, du papier toilette, ça marche aussi”, ajoute Vincent Reneleau.
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