6 conseils pour supporter la pression

6 conseils pour supporter la pression. (Ça peut servir quand on joue une demi-finale de Ligue des champions 😉)

Comment résister à la pression ?


Les conseils de Raphaël Homat, préparateur mental.


« La pression, c'est quelque chose que j'adore parce que c'est quelque chose qui m'anime », assure Kylian MbappĂ©. Si le footballeur semble l’aborder de maniĂšre positive, nous sommes beaucoup Ă  redouter la pression et ses effets sur notre mental. Pourtant, il existe des moyens de se rassurer, et de tirer profit de cette charge Ă©motionnelle et psychologique. C’est ce que nous explique RaphaĂ«l Homat, prĂ©parateur mental.


Accepter la pression


Ce qu'il est important de comprendre, c'est qu'il peut y avoir de la pression sans stress. LĂ  oĂč la pression vient majoritairement de l'extĂ©rieur, le stress dĂ©pend surtout de notre subjectivitĂ©, de nos reprĂ©sentations.


Refuser le stress


Pour ĂȘtre stressĂ©, bien souvent, il faut la rencontre de deux facteurs. Le premier facteur, c'est de croire – Ă  tort ou Ă  raison – que nous n'avons pas les ressources suffisantes pour faire face Ă  la situation. Que ce soit vrai ou non n'est pas le plus important Ă  ce moment-lĂ .


Le second, pour qu'il y ait du stress, c'est que cette situation soit importante pour moi, que l'enjeu soit important pour moi. S'il n'y a pas d'enjeu, il n'y aura pas de stress. Par contre, si je suis dans un contexte oĂč l'issue compte pour moi – parce que je passe un entretien d'embauche, parce que je commence mon premier jour dans ce nouvel emploi et que je veux faire bonne impression – mais que je ne suis pas certain d'avoir les ressources pour atteindre cet objectif, alors il pourrait y avoir du stress.


Privilégier la performance au résultat


La premiĂšre chose Ă  faire, c'est de se centrer sur notre performance plutĂŽt que sur le rĂ©sultat que nous nous obtiendrons grĂące Ă  notre performance. Si je ne me centre que sur le rĂ©sultat, je veux gagner. Je veux ĂȘtre titulaire. Je veux ĂȘtre qualifiĂ© pour telle compĂ©tition. Je veux cet emploi. Oui, ça va un peu me dynamiser, mais ça peut gĂ©nĂ©rer du stress, parce qu'il y a beaucoup d'inconnues.


Il y a trÚs peu d'éléments que je maßtrise. Ces éléments que je ne maßtrise pas peuvent contribuer à développer mon stress, puisque je ne suis pas certain d'avoir les ressources. Et pour cause : encore une fois, ce sont des éléments qui ne sont pas sous mon contrÎle. Il peut y avoir des imprévus, il peut y avoir des éléments auxquels je n'avais pas pensé et qui ne dépendent pas uniquement de mon contrÎle.


S’évaluer Ă  sa juste valeur


Si je me sous-estime, je vais me dire que je n'ai pas les ressources pour faire face Ă  la situation. On va crĂ©er ce qu'on appelle une prophĂ©tie auto-rĂ©alisatrice : je vais crĂ©er, tout seul comme un grand, les conditions qui vont venir confirmer mon opinion et mon point de vue. Si je me sous-estime, je ne vais pas mettre tous les ingrĂ©dients pour montrer mon potentiel. À la fin, je pourrai dire : « Vous voyez, j'avais raison de me sous-estimer puisque je n'ai pas eu le poste » ou « puisque je n'ai pas gagnĂ© ce match ».


L'autre Ă©lĂ©ment Ă  Ă©viter, c'est de se surestimer. LĂ  aussi, il risque d'y avoir les mĂȘmes consĂ©quences, Ă  savoir ne pas avoir tous les ingrĂ©dients pour exprimer mon potentiel. Tout simplement parce que je pense ĂȘtre suffisamment fort pour rĂ©pondre Ă  la situation. En prenant les choses un peu Ă  la lĂ©gĂšre, il y a des chances que la confrontation avec la rĂ©alitĂ© soit un peu brutale, un peu violente.


Visualiser la victoire


Nous sommes trĂšs forts, bien souvent, pour imaginer des films catastrophes : « Je ne vais jamais y arriver », « ça va ĂȘtre trop dur ». En travaillant sur votre visualisation et sur des imageries positives, vous allez entraĂźner votre cerveau Ă  imaginer une issue positive Ă  cet Ă©vĂ©nement.


Ne pas mettre tous ses Ɠufs dans le mĂȘme panier


Si un individu a un double ou un triple projet, ça va lui permettre de prendre du recul par rapport Ă  ses projets, puisqu'il y en a plusieurs. De ne pas ĂȘtre investi Ă©motionnellement de la mĂȘme façon et de garder un peu de luciditĂ©.


On a plusieurs cas, par exemple, de sportives ou de sportifs qui sont devenus plus performants une fois qu'ils étaient parents. Tout simplement parce que le sport avait moins d'importance, prenait moins de place. En tout cas, dans leur vie, ils arrivaient plus vite à basculer d'un projet à un autre, et ils pouvaient s'exprimer avec plus de liberté et d'efficacité.


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Brut.