Sans-abri : une nuit dans le froid avec Graziella et Andrei

À 18h, eux n'ont nulle part où aller. Sans-abri, Graziella et Andrei passent leurs nuits dans la rue, même lorsqu'il neige…

Les nuits d’hiver des personnes sans domicile fixe


Graziella et Andreï sont sans domicile fixe. En ce mois de février 2021, il fait jusqu’à -4 degrés la nuit. Par tous les moyens, ils tentent de se réchauffer et de résister à ces conditions très difficiles. Immersion aux côtés de ces personnes privées du confort d’un logement.


L’enfer du froid


Le feu, ils en font quotidiennement dans une casserole à même le sol, avec des cartons humidifiés au gel hydro-alcoolique et un briquet. Ils parviennent à se réchauffer les mains quelques heures, cuire des oeufs.


Le froid provoque un raidissement des membres, une immobilité pour éviter de faire rentrer de l'air dans les sacs de couchage. La conséquence, ce sont de fortes douleurs musculaires. “On a très mal car on a de mauvaises positions. Au bout de quelques années, tu commences vraiment à douiller, parce que tes muscles ne comprennent pas pourquoi tu restes toujours figé.” Dans sa tente, elle a plusieurs couvertures, des sacs remplis de vêtements humides, des matelas. Difficile de se réchauffer, malgré ses tentatives.


La vie, un combat quotidien


Pour Graziella, l’alcool est une tentation difficile à éviter, face à la dureté du quotidien. “On a tellement mal. Pour ne pas avoir froid, on boit, pour réchauffer les veines et les muscles. Et c’est une spirale, c’est très compliqué”, explique-t-elle. “Chaque jour on essaie de trouver une petite astuce, une petite solution pour s’en sortir, et c’est un combat.” En France, près de 300 000 personnes sont sans domicile fixe, selon la fondation Abbé Pierre.


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Brut.