À Madagascar, quelles sont les premières crises que le nouveau président va devoir gérer ?

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Le colonel Michaël Randrianirina a officiellement pris ses fonctions de chef de l’État vendredi 17 octobre, après les grandes manifestations à travers le pays survenues à la suite des coupures fréquentes d'eau et d'électricité.
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Le nouveau président malgache commence sa prise de fonction avec des urgences nationales à régler. Les grands axes de sa feuille de route : la crise énergétique et les coupures fréquentes d’eau dues au manque d’infrastructures et à la baisse du niveau des barrages hydroélectriques en saison sèche.

Ces deux problèmes sont à l’origine du mouvement social, porté par la “gen Z”, qui a commencé le 25 septembre 2025. Les manifestants dénoncent les conditions de vie indignes de la population malgache, qui subissent très fréquemment des coupures d’eau et d'électricité.

La contestation visait aussi à condamner la corruption banalisée du gouvernement à Madagascar, et a abouti au renversement du désormais ex-président Andry Rajoelina par l’armée.

Des urgences nationales 

Le lendemain de sa prise de fonction, Michaël Randrianirina s’est rendu sur le site de la Jirama, qui abrite les centrales thermiques alimentant le réseau interconnecté d’Antananarivo. Cette première visite symbolise la volonté de prendre en charge le problème de l’énergie dans le pays.

L’autre objectif pour le colonel est l’autosuffisance alimentaire, notamment en riz, pour assurer la sécurité alimentaire des habitants. Selon les Nations unies, en 2023, 36 % de la population était au bord de la famine. 

La formation d’un nouveau gouvernement

Le chef de l’Etat prévoit la formation d’un nouveau gouvernement, sans avoir précisé de date. Il a indiqué que le futur Premier ministre serait un civil, ainsi que la majorité des autres membres du gouvernement. Ce choix traduit une volonté de montrer la “rupture avec le passé”, a expliqué Michaël Randrianirina lors de la cérémonie de prestation de serment. Il a aussi promis des élections d’ici dix-huit à vingt-quatre mois et assuré jeudi que le pays ne serait pas dirigé par un régime militaire, et a ajouté : “Le gouvernement appartient aux civils.”

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