Depuis le mois de février, ces deux jeunes femmes sont dans l’attente de leur procès en Turquie, qui aura lieu le 11 septembre. Elles sont accusées d’avoir transporté de la drogue dans des valises alors qu’elles rentraient de Thaïlande et faisaient escale à Istanbul pour rejoindre la Belgique.
Leur avocate, maître Carole-Olivia Montenot, dénonce une manipulation de la part d'un ami d'enfance de l'une d'elles, qui a "abusé de sa naïveté et de sa vulnérabilité", alors même qu'il est incarcéré à la maison d'arrêt d'Amiens, selon France Inter.
Des billets d’avion offerts
Tout commence en janvier 2025, lorsque Ibtissem et sa meilleure amie sont contactées par cet ami d’enfance. Il propose de leur offrir des billets d’avion pour un voyage vers la Thaïlande et dit qu’il les rejoindra plus tard. Elles ignorent alors que l’homme qui leur parle est incarcéré.
Au retour, selon le récit qu’Ibtissem a fait à son avocate, les deux jeunes femmes ont été contraintes d’embarquer avec elles deux valises cadenassées, apportées par un inconnu à l’aéroport de Bangkok. Ibtissem a déclaré à sa tante, qui a témoigné sur France Inter, “ne pas savoir qu’elles transportaient de la drogue”.
“Agissement criminels depuis sa cellule”
Les deux jeunes femmes doivent être jugées le 11 septembre prochain à Istanbul. Elles encourent 16 ans et huit mois de prison pour trafic de stupéfiants.
L’avocate de la famille d'Ibtissem a fait un signalement au titre de l'article 40 du Code pénal au parquet d’Amiens pour qu’une enquête soit menée sur le détenu et ses “agissements criminels depuis sa cellule à l’aide d’un téléphone portable”.