Budget : La France insoumise envisage de déposer une nouvelle motion de censure "sans doute début décembre"

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Le coordinateur de LFI, Manuel Bompard, a déclaré que son parti déposerait une nouvelle motion de censure lorsqu'il y aura une "certitude" qu'elle puisse être votée, estimant que les socialistes ne peuvent accepter le budget de la Sécurité sociale.
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La France insoumise envisage de déposer une nouvelle motion de censure contre le gouvernement Lecornu, "sans doute au début du mois de décembre", quand les projets de budgets de l'Etat et de la Sécu approcheront des votes finaux, a déclaré ce dimanche Manuel Bompard.

"Il me semble évident que, avant Noël, sans doute au début du mois de décembre, il y aura une nouvelle motion de censure parce que tout le monde aura sous les yeux, à ce moment-là, la réalité de ce que sont le budget de l'État et le budget de la Sécurité sociale", a déclaré le coordinateur de LFI, sur le plateau de Questions politiques (France inter/franceinfo/Le Monde).

"18 voix près"

Rappelant que la précédente motion déposée mi-octobre par son groupe contre le gouvernement de Sébastien Lecornu avait "échoué à 18 voix près (...) parce que les socialistes ne l'ont pas votée", Manuel Bompard a assuré que les députés Insoumis en "redéposeront une (...) à partir du moment où (ils auront) une certitude que celle-ci puisse être votée".

Pour l'élu des Bouches-du-Rhône, l'occasion pourrait se présenter sur le premier texte soumis au vote, en l’occurrence le projet de loi financement de la Sécurité sociale (PLFSS). "Je n'ose croire que les députés socialistes puissent accepter (ce) budget", a-t-il affirmé.

Le PLFSS doit intégrer la suspension de la réforme des retraites, clé de voûte d'un accord entre le gouvernement et les socialistes.

Pour LFI, qui réclame l'abrogation de cette réforme, il est hors de question "d'avaler l'ensemble du budget de la Sécurité sociale, c'est-à-dire entre 12 et 15 milliards d'euros d'économies" en contrepartie.

"A la fin, nous allons rejeter ce budget, parce qu'il y a rien à attendre de ce gouvernement", a-t-il insisté, ajoutant que "si l'on veut l'abrogation de la réforme des retraites, il faut faire tomber ce gouvernement".

Le Parti communiste prêt à censurer

En même temps sur France 3, le patron du Parti communiste Fabien Roussel s'est dit prêt à "censurer le gouvernement sans aucun état d'âme" si la copie finale ne lui convenait pas.

"Si demain il n'y a pas d'avancées sur les retraites, s'il y a encore des mauvais coups pour les retraités, les apprentis, les jeunes, pour nos écoles, la santé, notre modèle social (ou) contre le pouvoir d'achat (...) nous voterons contre et nous irons aux élections", a-t-il martelé.

Pour autant, "je ne veux pas de dissolution" a-t-il souligné, se revendiquant "plutôt de la tendance de ceux qui veulent construire, qui veulent se battre pour obtenir des choses".

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