Contenus porno accessibles via Vinted : la plateforme a "une responsabilité directe"

Crédit : Thierry Monasse / Getty Images
La haute-commissaire à l'Enfance, Sarah El Haïry, a saisi l'Arcom pour des contenus pornographiques accessibles via la plateforme Vinted. Sur franceinfo ce lundi 17 novembre, elle rappelle la responsabilité qu’a Vinted sur ses annonces.
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La haute-commissaire à l'Enfance, Sarah El Haïry, a annoncé dimanche 16 novembre avoir saisi l'Arcom, constatant que des profils promeuvent des contenus pornographiques sur la plateforme de vente d’occasion.

Le site "L'Informé" a révélé ces derniers jours que des annonces visibles sur la célèbre plateforme de vente de produits de seconde main renvoient vers d'autres messageries, via lesquelles leurs auteurs monnayent des contenus pornographiques. 

Ces vendeurs ou vendeuses proposent des maillots de bain ou de la lingerie, mais les photos servent en réalité de produit d'appel pour leurs comptes sur des sites tels qu'OnlyFans ou Mym, aux contenus sexuellement explicites vendus sur abonnement.

“La responsabilité des annonces sur votre site”

Sur franceinfo, Sarah El Haïry estime que “Vinted fait de l'argent avec ses annonces, donc ils ont une responsabilité directe”.

"Quand vous êtes une plateforme aussi grande, aussi importante et aussi familiale que Vinted, vous avez la responsabilité des annonces qui sont sur votre site", souligne Sarah El Haïry. 

"La pornographie à l'attention d'enfants est interdite dans notre pays, ça tombe sous le coup de la loi et c'est ma mission que de protéger les enfants", explique la haute-commissaire à l'Enfance. 

Pour Sarah El Haïry, Vinted ne peut pas se permettre "de ne pas contrôler" ce qu'il y a sur sa plateforme. Les parents ont confiance et "laissent" leurs enfants "utiliser cette plateforme", rappelle-t-elle. Elle affirme qu’elle ira chercher la responsabilité “de ceux qui ont la puissance de cette plateforme”.

Contactée par l'AFP, Vinted a assuré avoir "une politique de tolérance zéro concernant les communications non sollicitées à caractère sexuel ou la promotion de services sexuels" et prendre "ces situations très au sérieux". "Selon nos règles du catalogue, la promotion de services sexuels est interdite", a poursuivi l'entreprise. "Tout contenu inapproprié, haineux ou illégal sera supprimé" et "nous prenons des mesures contre les utilisateurs, y compris des exclusions définitives, si nécessaire", a ajouté la plateforme.

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