Visage familier des Algériens du monde entier, reconnaissable à sa voix grave rocailleuse inimitable, Biyouna a été rendue célèbre en Algérie en 1973, à l'âge de 19 ans, pour avoir joué dans le feuilleton télévisé culte "Al-Hariq" ("L'incendie").
Elle a ensuite tourné dans plusieurs autres feuilletons au succès populaire important et a monté des spectacles dans les cabarets d'Alger où elle s'est lancée dans le one-woman-show.
Elle ne se voyait pas comme une star, mais plutôt comme "une mère, une sœur", pour ses nombreux fans, racontait-elle lors d'une rencontre avec l'AFP en 2007.
Née le 13 septembre 1952 dans le quartier populaire de Belouizdad (ex-Belcourt) à Alger, elle refuse de quitter son pays lors de la décennie noire, dans les années 1990.
Plusieurs films français
Ce n'est qu'en 1999, à la fin des violences, que Biyouna franchit les frontières algériennes. Elle part en France retrouver le Franco-algérien Nadir Moknèche, qui la fit tourner dans "Le Harem de Madame Osmane".
Guidée par le même réalisateur, elle joua une ancienne danseuse de cabaret dans "Viva Laldjérie" puis une arnaqueuse dans "Délice Paloma". Elle revint aussi à ses premiers amours en enregistrant un album de chansons, "Raid Zone", sorti en 2001.
Elle a défrayé la chronique avec des scènes considérées comme osées en Algérie dans "A mon âge je me cache encore pour fumer" (2017).
Biyouna a joué dans plusieurs films français tels que "Le Flic de Belleville" (2018). En 2011, elle incarna une femme "gréviste de l'amour" dans "La source des femmes", de Radu Mihaileanu, sélectionné en compétition officielle au festival de Cannes.
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a exprimé "sa tristesse après la perte d'une des célébrités de la scène culturelle", saluant la contribution de Biyouna au cinéma algérien.








