Tut Tuut ! Concentré sur la mélodie qu'il a en tête, il n’entend même pas le bruit des klaxons. Sur son vélo, il s'arrête en plein carrefour pour noter son inspiration avant qu’elle ne s’échappe.
C’est souvent comme ça que Blowsom, de son vrai nom Arnaud, capture ses mélodies : “Quand je suis à vélo, j’ai l'impression que mon cerveau se déconnecte, je rentre dans un état bizarre et d’un coup, j’ai des idées qui surgissent.”
Son nouvel EP, Les Passantes, sort le 5 décembre. L’amour est le maître-mot des sept titres de ce projet : “C’est un sujet qui me vient naturellement, c’est quelque chose qu’on vit tous”, raconte Blowsom.
Couple, rencart, rupture, nuit à deux… Le projet traverse différentes étapes d’une relation amoureuse, porté par des ambiances indie pop et électroniques. On y ressent un mélange de nostalgie et de mélancolie, un cocktail qui fait ressurgir des souvenirs, ou qui nous invite à rêver.
“L’amour me fascine ; je trouve ça inspirant, poétique, presque thérapeutique”, confie-t-il. Dans Est-ce que tu restes, Blowsom chante : “Je peux retrouver le love en quatre secondes.”
Selon lui, nous traversons une époque en pleine mutation, où “la peur de rater quelque chose est permanente” et où les applications de rencontres nous placent “sous tentation constante”. L’amour est devenu instable, “et ça vaut le coup de le raconter”.
“Avec peu de moyens on peut tout faire”
Arnaud commence la musique à huit ans. Il prend des cours de guitare à domicile, jusqu’au jour où son professeur cesse de venir, sans explication. “Du jour au lendemain, il a disparu, je n’ai plus jamais eu de nouvelles”, raconte-t-il. Quelques mois plus tard, il découvre la raison : “J’ai appris qu’il était allé en prison.”
Il continue d’apprendre la guitare en autodidacte grâce à des tutos trouvés sur Internet.
Après le lycée, Blowsom part vivre 3 ans en Angleterre, à Brighton, pour suivre la trace de plusieurs de ses idoles anglo-saxons comme les Kooks. Là-bas, il apprend à créer une musique tout seul de A à Z, simplement grâce à un ordinateur, un micro et une carte son : “J’ai pris conscience de l’autonomie qu’on peut avoir aujourd’hui en tant qu’artiste. Même avec peu de moyens, on peut tout faire : écrire, enregistrer et diffuser un son tout seul.”
C’est à ce moment-là qu'il adopte le nom d’artiste Blowsom (issu de Blossom, “éclore” en anglais). Il revient ensuite en France et décide de commencer à écrire dans sa langue maternelle “pour que son public puisse se projeter dans ses paroles”.
Reste encore à Blowsom de s’épanouir pleinement pendant sa tournée, qui s'achèvera par la Cigale, le 21 mai 2026.









