“Un jour sombre”, ce sont les mots écrits sur X par le Premier ministre François Bayrou, suite à l’accord commercial entre les États-Unis et l’Union européenne établissant à 15 % les droits de douane américains sur les produits européens.
Depuis début avril, les États-Unis taxent déjà les produits européens de 10 %. Ce pourcentage sera donc porté à 15 %, sans que l’Union européenne ne déclenche de représailles sur les produits américains qui arrivent en Europe.
Pour Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, c’est “un bon accord qui apportera de la stabilité”.
Concessions
Pour cet accord, les Européens ont tenté de limiter la casse en acceptant 15 % de droits de douane. Depuis son investiture, Donald Trump laisse planer la menace d’augmenter à sa guise les droits de douane. En l’absence d’accord, il avait affirmé appliquer un taux de 30% de droit de douane à partir du 1er août. Une stratégie qui a permis d’obtenir des concessions de la part de l’UE pour éviter la guerre commerciale.
Pas de riposte ?
Surtaxer les produits américain entraînerait une hausse des prix des biens entrant dans l’Union européenne, donc un risque d’inflation. En augmentant les droits de douane, Donald Trump entend favoriser les entreprises installées aux États-Unis et inciter à l'installation sur son sol.
Des conséquences pour l’Europe
Les produits étrangers sur le sol américain seront plus chers, leur achat sera donc découragé. Cela aura des effets négatifs sur l'économie européenne. En France, certains secteurs pourraient être impactés comme les vins et les spiritueux, le luxe et les cosmétiques. Cependant, les équipements aéronautiques ne devraient pas être impactés par cette hausse de droits de douane, un secteur qui emploie 222 000 salariés en France, selon La Dépêche. L’accord doit encore être validé par les 27 États membres avant d’être effectif.