"J'ai vu dans la presse des consignes de bienveillance excessive qui pouvaient être données dans les corrections", mais "elles ne viennent pas de la rue de Grenelle", où est installé le ministère de l’Éducation, a-t-elle assuré.
C'est pourquoi "j'adresserai une instruction à la rentrée sur les consignes qui sont données aux correcteurs", car "c'est très important qu'on n'ait pas une suspicion sur le niveau du bac", a ajouté l'ancienne cheffe du gouvernement.
Le cru 2025 du baccalauréat affiche un taux de réussite de 91,8%, en hausse de 0,4 point, selon le ministère de l’Éducation nationale.
Mme Borne a affirmé qu'"il faut être exigeant sur le niveau des élèves" et ce sera "le sens des consignes qui seront données", car "c'est vraiment un mauvais service qu'on rend aux bacheliers en donnant l'impression qu'on peut avoir une mauvaise copie et une bonne note".
"On ne doit pas donner le bac à tout le monde"
Il faut en effet "absolument garantir" que le bac "reconnaît un niveau de compétence et de connaissances qu'on doit acquérir en terminale", a-t-elle expliqué.
Et comme "c'est aussi le sésame pour aller dans l'enseignement supérieur, il faut qu'on s'assure que les jeunes qui ont le bac ont toutes les chances de réussir dans l'enseignement supérieur".
Tout en félicitant "les 680 000 nouveaux bacheliers et les 725 000 collégiens qui ont obtenu leur brevet cette année", Élisabeth Borne a martelé qu'"on ne donne pas le bac à tout le monde et on ne doit pas donner le bac à tout le monde".
Pendant le Covid, "le taux de réussite au bac a augmenté et est resté depuis élevé" donc "j'ai demandé à mes services de trouver les raisons de ces augmentations et le cas échéant, on prendra les mesures nécessaires", a-t-elle affirmé.