Dans une interview à Nice-Matin parue samedi, Mathieu Lefèvre juge que "la meilleure option, celle qui est à la fois éthique, crédible et conforme au droit, c’est le sanctuaire en Nouvelle-Ecosse, au Canada".
"Le porteur de projet avec qui nous sommes en lien est prêt à accueillir les orques dès cet été, nous avons son accord. Les ONG saluent aussi unanimement ce projet. Les travaux peuvent débuter dès le 1er janvier. Les inspections ont démontré que les bassins des orques à Antibes présentaient des fragilités: il faut maintenant qu’on prenne la décision. C’est chose faite", affirme Mathieu Lefèvre.
L’association One Voice, qui organise samedi une journée nationale de mobilisation, a salué dans un communiqué une "avancée historique tant attendue" et une "victoire décisive pour le bien-être des orques".
"Danger imminent de mort"
Cependant, pour le parc Marineland, qui a réagi auprès de l’AFP, "le projet de sanctuaire au Canada est une solution hypothétique et inexistante, qui n’offre ni calendrier précis ni garantie pour le bien-être des animaux".
"Pour les orques, la situation est extrêmement urgente: les bassins pourraient s’effondrer à tout moment, entraînant la mort des animaux. Il existe des solutions immédiatement opérationnelles qui devraient être mises en œuvre sans délai par les autorités", a plaidé le parc.
"Attendre plus longtemps met la vie des animaux en danger imminent de mort", a averti le parc, en rappelant qu’il "tente d’obtenir un permis de transfert depuis maintenant trois ans".
Toutefois, dans l'interview accordée à Nice-Matin, le gouvernement ferme la porte à un transfert des cétacés en Espagne, l’une des solutions proposées par Marineland.
"Ma boussole, c’est le bien-être animal et le respect de la loi, en l’occurrence de la loi du 30 novembre 2021. C’est pour ces raisons que les cétacés ne seront pas transférés en Espagne: ce que nous refusons en France, nous ne pouvons pas nous défausser sur l’autre côté des Pyrénées", affirme le ministre.
Après plus de cinquante ans d’activité, le parc Marineland avait fermé ses portes le 5 janvier dernier, plombé par une baisse de la fréquentation et cette nouvelle législation interdisant les spectacles de cétacés.
Depuis, les animaux ont été transférés dans d’autres parcs animaliers, à l'exception des deux orques et d’une douzaine de dauphins. Pour ces derniers, le gouvernement envisage un transfert au zoo de Beauval, mais pas avant 2027.








