Après que des affrontements à l'arme à feu et à l'explosif ont fait quatre morts dans la nuit de samedi à dimanche, les autorités ont indiqué dans la soirée que 27 autres morts, pour beaucoup "asphyxiés", avaient également été découverts.
Les prisons de l'Equateur sont devenues des centres d'opérations pour des gangs rivaux de trafiquants de drogue qui se sont livrés à des affrontements ayant fait près de 500 morts depuis 2021.
Les habitants du quartier où se trouve la prison à Machala ont enregistré des bruits de coups de feu, d'explosions et d'appels à l'aide provenant du centre de détention, dimanche vers 03h00 du matin.
L'autorité pénitentiaire (SNAI) avait alors indiqué que quatre personnes étaient mortes et que 33 détenus et un policier avaient été blessés. Sept personnes avaient été arrêtées.
Victimes d'asphyxie infligée par autrui
Selon le SNAI, ces affrontements étaient dus à la future "relocalisation" de certains détenus "dans la nouvelle prison de haute sécurité" construite par le gouvernement du président Daniel Noboa dans la province côtière de Santa Elena (sud-ouest), dont l'inauguration est prévue ce mois-ci.
Quelques heures plus tard, les autorités ont annoncé la découverte de 27 autres cadavres, lors de violences "distinctes" de celles de la matinée. Ces morts ont pour la plupart été victimes d'asphyxie infligée par autrui, a-t-il été précisé, laissant penser à des pendaisons ou des étranglements.
Fin septembre, des affrontements armés dans la même prison avaient fait 14 morts, dont un surveillant.
Les prisons équatoriennes ont été placées sous le contrôle de l'armée en 2024, lorsque le président Noboa a déclaré son pays en conflit armé contre une vingtaine d'organisations criminelles liées à des cartels internationaux. Cependant, en août dernier, huit d'entre elles, dont celle de Machala, ont été transférées à la police.
Le plus lourd bilan des violences carcérales a été enregistré en 2021, avec la mort de plus de 100 détenus dans un centre pénitentiaire de Guayaquil (sud-ouest).








