Les sans-abri, principalement des femmes avec de jeunes enfants, mais aussi quelques pères de famille, ont été réveillés à l'aube et priés de quitter les lieux avec leurs maigres effets personnels.
Au moins trois cars étaient stationnés aux alentours de la mairie afin de transporter les familles qui le souhaitaient en région, à Marseille, Bourges et Besançon, où elles devaient être accueillies dans un sas d'accueil temporaire (SAS).
Leur évacuation se déroulait dans le calme en présence d'un important dispositif policier tandis qu'une trentaine personnes du service assistance des sans-abri de la mairie de Paris et des membres de l'association France terre d'asile s'activaient aux côtés des familles, également épaulés par l'association Utopia 56.
Indignation
De nombreuses familles, vivant à Paris depuis plusieurs mois, ont refusé d'être éloignées de la capitale française, comme Nico, 33 ans, père de quatre enfants.
Ce Congolais et sa femme, en situation régulière, mais sans logement ont refusé de monter dans un car: "Bientôt c'est l'école, nous on travaille, là, et on va laisser tout, pour aller dans la province pour recommencer dans un endroit qu'on maîtrise pas ?", s'est-il indigné.
Il fait des démarches pour obtenir un logement depuis un an et demi, sans succès: "Ma priorité, c'est de protéger mon travail", dit-il.