Dix femmes accusent cet ancien garagiste de 47 ans de les avoir violées ou agressées sexuellement entre 2009 et 2022 dans ce département et les Pyrénées-Orientales.
La plupart d'entre elles, adolescentes au moment des faits, ont raconté avoir vécu des "black-out" à l'époque après avoir accepté des boissons proposées par l'accusé, présenté comme "manipulateur" par les experts psychiatres.
Lorsque les policiers lui ont montré des photos de son agression, tirées de l'enquête, "je me suis effondrée, j'ai crié", raconte à la barre une victime, âgée de 16 ans au moment des faits. "Les relations sexuelles me répugnent, mon corps me dégoûte", confie la jeune femme, estimant que l'accusé lui "a volé (son) adolescence".
"Des points de ressemblance" avec Mazan
Décrit par le directeur d'enquête comme "un obsédé avec un mode opératoire (...) signature", l'accusé avait l'habitude de filmer ses victimes - modifiant au besoin l'angle de la caméra - après les avoir rendues "inconscientes". Il les manipulait ensuite comme des "poupées de chiffon", affirme le policier.
"Quand j'ai découvert ces images, ça a été le choc. Depuis, ça tourne en boucle, j'ai tout perdu", dit une autre victime.
Certaines de ces vidéos ont été diffusées mercredi à l'audience, mais à huis clos et sans le son, alors que les parties civiles réclamaient un débat public sur ce dossier dans lequel elles voient "des points de ressemblance avec celui de Mazan".
Mutique depuis lundi face à ces accusation de viols, tentatives de viols et agressions sexuelles, Michel Cortet avait reconnu mardi après-midi, au compte-goutte, une partie des faits qui lui sont reprochés. Il encourt 20 ans de réclusion.








