Joggeuse morte dans la Vienne: le suspect présenté à un juge pour enlèvement et meurtre

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L'homme suspecté dans l'enquête sur la mort d'une joggeuse, retrouvée en mai dans la Vienne, a été présenté vendredi à un juge en vue d'être mis en examen pour "meurtre précédé d'enlèvement et séquestration", a annoncé le parquet.
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Placé en garde à vue depuis mercredi, il est né en 1965 et réside à Vivonne, la commune d'où Agathe Hilairet, 28 ans, était partie courir le 10 avril dernier au matin.

Le corps de la jeune femme avait été retrouvé le 4 mai dans un bois par un promeneur et une trace de son ADN a été retrouvée dans le véhicule du suspect, a précisé dans un communiqué la procureure de la République à Poitiers, Rachel Bray.

"À ce stade", le mis en cause "reconnaît sa présence sur les lieux et avoir été en contact avec Agathe Hilairet", a ajouté la magistrate, qui a sollicité son placement en détention provisoire.

Plusieurs condamnations

Le quinquagénaire avait été condamné pour viols et agression sexuelle dans le passé.

En février 1994, la cour d'assises du Puy-de-Dôme avait condamné cet ouvrier agricole de profession à douze ans de réclusion criminelle pour avoir violé sous la menace d'une arme, deux ans plus tôt, une femme qui faisait son jogging. Il était sorti de prison en 2000.

Puis en février 2004, la cour d'assises de Haute-Loire l'avait condamné à 30 ans de réclusion criminelle, avec une période de sûreté de 20 ans, pour viol avec arme en récidive et agression sexuelle.

Il avait alors été reconnu coupable d'avoir violé, armé d'un couteau, une jeune femme de 24 ans, en octobre 2001, après l'avoir suivie chez elle dans une maison isolée du Puy-de-Dôme. Il avait également été condamné pour avoir agressé sexuellement, lors d'une permission de sortie durant sa première période de détention, une mère de famille qui faisait son footing en octobre 1999 dans ce même département.

Après une incarcération en Corse, sa peine était aménagée sous la forme d'un placement dans la Vienne depuis avril 2024. L'homme était placé sous surveillance judiciaire depuis octobre 2024 avec une injonction de soins, parmi d'autres interdictions et obligations, a détaillé le parquet.

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