Le parquet national antiterroriste (Pnat) a annoncé lundi l'ouverture d'une enquête en France, parallèle à celle des autorités australiennes, sur l'attaque contre des Juifs perpétrée sur une plage de Sydney, qui a tué 15 personnes et en a blessé 42.
Un Français, Dan Elkayam, jeune ingénieur informatique de 27 ans, a été tué dans l'attaque, et un autre blessé. L'enquête est ouverte pour "assassinat en relation avec une entreprise terroriste" et "tentative d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste", précise le Pnat dans un communiqué.
Elle a été confiée à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et à la sous-direction antiterroriste (Sdat) de la Direction nationale de la police judiciaire.
"Le principal objectif poursuivi par cette enquête est de permettre aux victimes et à leurs proches qui résideraient en France d'avoir accès aux informations relatives à l'avancement des investigations conduites par les autorités judiciaires françaises et australiennes et, d'autre part, de fournir un support, un appui, ou une expertise technique aux autorités judiciaires australiennes", poursuit le communiqué.
Elle doit aussi faciliter l'accès des victimes et de leurs proches aux dispositifs d'aide.
"Haine antisémite"
Le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot, avait annoncé dimanche soir le décès de Dan Elkayam, évoquant à propos de cette attaque "un déferlement révoltant de haine antisémite auquel nous devons faire échec".
Le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Yonathan Arfi, a indiqué s'être entretenu dès dimanche soir avec ses parents pour leur exprimer, a-t-il dit, "notre solidarité et notre émotion" au nom des institutions juives de France.
Dan Elkayam fait partie des 15 personnes tuées par deux hommes, un père et son fils, qui ont ouvert le feu sur un millier de personnes rassemblées sur une plage de Bondi à Sydney pour la fête juive "des lumières".








