Chevaux mutilés en Normandie: une personne en garde à vue

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Une personne a été interpellée et placée en garde à vue dans le cadre d'une enquête sur plusieurs cas de sévices sur des chevaux en Normandie, entraînant la mort de plusieurs animaux, a annoncé mercredi la procureure du Havre Soizic Guillaume.
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"Un individu a été interpellé et se trouve actuellement en garde à vue", a indiqué par mail la procureure de la République, qui tiendra une conférence de presse à ce sujet au palais de justice du Havre jeudi à 11H30.

Vendredi, la magistrate avait annoncé l'ouverture d'une enquête à la suite des "sévices graves et actes de cruauté ayant entraîné la mort sur des chevaux" dans la zone relevant du tribunal judiciaire du Havre (Seine-Maritime). Des "faits similaires" ont été relevés vers Yvetot, dans le même département.

"Les derniers faits ont été commis dans la nuit du 31 juillet au 1er août 2025, sur la commune de Saint Martin du Manoir: cinq chevaux ont été agressés selon un procédé qui paraît similaire. L'un des chevaux est décédé, les quatre autres sont blessés dont un a perdu un oeil", avait précisé la procureure.

16% des cas relèvent d'une action humaine

En 2020, des signalements de chevaux mutilés par centaines avaient créé une véritable psychose chez leurs propriétaires à travers tout le pays, alors que la France compte environ un million d'équidés.

Une cellule d'enquêteurs dédiée avait été créée sous l'égide de la police judiciaire de la gendarmerie nationale et la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) sollicitée pour apporter son concours aux investigations.

Il s'était avéré que les trois quarts étaient d'origine naturelle et que seuls 16% des cas relevaient d'une action humaine. Des chiffres qui avaient sérieusement affaibli l'hypothèse d'un vaste phénomène criminel.

Aux États-Unis, en Grande-Bretagne ou en Allemagne, où des vagues de mutilations d'équidés ont été constatées par le passé, des enquêtes longues et approfondies ont conclu que la plupart des blessures étaient accidentelles ou causées post mortem par des charognards (renard, corbeau..).

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