Début du procès d'un ex-policier jugé pour viol sur deux enfants

Crédit : AdobeStock
Le procès pour viol d'un ancien policier de la brigade de protection des mineurs de Marseille sur deux mineurs aux Philippines en 2018, s'est ouvert lundi, à Aix-en-Provence sans huis clos. Ces faits se sont déroulés alors qu’il dirigeait une association de protection des enfants des rues.
À voir également sur Brut

L'audience a commencé en retard en raison de l'inondation de la cour d'assises et la menace d'effondrement d'une partie du plafond. "On verra heure par heure si ce procès peut continuer car toutes les salles d'audience sont soit occupées, soit inondées", a précisé la présidente de la cour criminelle départementale, Nourith Reliquet. 

Julien Palisca, aujourd'hui âgé de 46 ans et en détention provisoire depuis quatre ans, comparaît également pour la détention de quelque 3 000 images et vidéos pédopornographiques pour ce procès qui doit durer jusqu'à jeudi.

"Je me reconnais coupable", a-t-il déclaré sans hésitation.

Âgés de 12 et 15 ans au moment des faits

Les audiences seront publiques ainsi que l'ont souhaité les cinq associations de défense de l'enfance, parties civiles.

Âgés de 12 et 15 ans au moment des faits en septembre 2018, ils devraient livrer leur déposition en visioconférence, l'aîné depuis une prison où il est incarcéré, son frère depuis l'ambassade de France. 

Ils avaient pu être entendus pendant l'enquête, confirmant les faits de viols et d'agressions sexuelles. "C'est l'une des premières fois où des victimes à l'étranger sont entendues par une juridiction criminelle", se félicite auprès de l'AFP Maître Bolo-Jolly.  

"Syndrome de Peter Pan"

Pour le procès, le fil a pu être renoué avec eux via des éducateurs de l'association International Justice Mission.

L'affaire avait débuté à Marseille par le signalement de la directrice d'un foyer où un jeune homme de 17 ans, victime de viols, recevait des messages tendancieux de ce policier, chargé alors de son enquête. 

Puis de fil en aiguille, la piste du tourisme sexuel s'est dessinée pour cet homme, à l'apparence au-dessus de tout soupçon, qui se rendait chaque année aux Philippines, étant devenu président de la branche française d'une institution œuvrant à la protection et l'insertion des enfants des rues à Manille. 
La personnalité de cet homme, atteint selon un expert-psychologue du syndrome de Peter Pan, une sorte de refus de l'âge adulte et d'immaturité, sera au cœur du procès dès lundi avec l'enquêtrice de personnalité et un expert psychiatre.

A voir aussi