Mardi matin, ce sont dix personnes au total qui avaient été interpellées dans cette information judiciaire pour association de malfaiteurs terroriste, destruction du bien d'autrui par moyen dangereux en lien avec le terrorisme.
Une source proche du dossier avait précisé que ces personnes appartenaient au "cercle proche de Charles Pieri".
Le communiqué rappelle que l'enquête porte sur 34 destructions de résidences par explosifs et/ou incendie à travers toute la Corse dans la nuit du 8 au 9 octobre 2023, revendiqués par les groupes clandestins "FLNC du 22 octobre" et "FLNC Union des combattants".
"Nuit bleue"
Cette "nuit bleue" était intervenue dix jours après la venue du président Emmanuel Macron qui avait proposé à l'île une "autonomie dans la République".
Certaines résidences secondaires implantées à Penta Di Casinca avaient été détruites "par engins explosifs improvisés", avait souligné le Pnat.
L'enquête avait aussi été élargie à d'autres destructions en Corse, entre décembre 2021 et février 2025, notamment l'attentat, revendiqué par le FLNC, qui avait visé le 31 décembre dernier le portail de la Direction départementale de l'emploi, des solidarités et de la protection des populations (DDETSPP) de Haute-Corse, à Borgo.
Un policier incarcéré dans le cadre d'une enquête pour assassinat en Corse
Le portail avait été détruit par un engin explosif sans faire de blessé.
Le FLNC, apparu pour la première fois en 1976, avec une profession de foi retrouvée dans les décombres de 18 attentats lors d'une première "nuit bleue", est depuis devenu une nébuleuse opaque, résultat de scissions, luttes fratricides et recompositions.
L'association de défense des prisonniers corses Sulidarita avait regretté mardi sur les réseaux sociaux X et Facebook l'arrestation le matin même "de neuf militants indépendantistes" par les policiers de la sous-direction antiterroriste (Sdat) en dénonçant "la répression de l'Etat français" qui intervient "à un moment où notre pays a besoin d'une solution globale et pacifique".