Disparition d'Émile: "Rien ne nous aura été épargné", écrivent ses parents

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Depuis la disparition tragique du petit Émile "rien ne nous aura été épargné", déplorent mardi ses parents dans une rare prise de parole au deuxième anniversaire d'une disparition qui avait tenu la France en haleine à l'été 2023.
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"Cela fait deux ans que la disparition d'Émile a déchiré nos vies, que le sol s'est dérobé sous nos pieds et que nous avons été noyés dans l'angoisse", rappellent Marie et Colomban Soleil dans un communiqué transmis par leur avocat.

"Rien ne nous aura été épargné (...) nous avons vu étalés et décryptés nos visages, notre passé, nos parcours, nos opinions politiques réelles ou fantasmées, notre foi catholique, nos habitudes, nos qualités, nos défauts, ceux de nos chères familles, de nos amis, déplorent-ils. Nous avons vu les êtres que nous aimons trainés dans la boue, calomniés tant et plus. Partout : dans les médias, sur les réseaux".

Le petit garçon de 2 ans et demi a disparu le 8 juillet 2023, alors qu'il venait d'arriver chez ses grands-parents, dans leur résidence secondaire du Haut-Vernet, un hameau isolé des Alpes-de-Haute-Provence. 

Pendant neuf mois, l'enquête n'avait rien donné de concret, jusqu'à la découverte fin mars 2024 par une promeneuse du crâne et de dents de l'enfant, à environ 1,7 km du hameau.

Mort du petit Émile : la piste familiale se dessine

"Probable intervention d'un tiers"

Un an plus tard, coup de théâtre, les grands-parents d'Emile et deux de leurs enfants majeurs avaient été placés en garde à vue pour "homicide volontaire" et recel de cadavre", avant d'être relâchés 48 heures plus tard, car "les charges n'étaient pas suffisantes" pour une éventuelle poursuite, selon les termes du procureur d'Aix-en-Provence, Jean-Luc Blachon.

"Nous avons été épiés, photographiés à notre insu, assiégés chez nous par les caméras", affirment les parents d'Émile. "Et pourtant, pendant deux ans, nous nous sommes encore et encore astreints au silence. Car nous n'avons rien à dire", ajoutent-ils, assurant vouloir "connaître la vérité" et "tout mettre en œuvre pour que justice lui soit rendue".

Lors de sa dernière conférence de presse du 27 mars, le procureur avait révélé qu'Émile avait été victime  d'un "traumatisme facial violent", évoquant "la probable intervention d'un tiers". Il avait également précisé que la piste familiale n'était "pas refermée".

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