L'ancien gendarme était poursuivi pour homicide involontaire après avoir fait usage de son pistolet électrique dans la nuit du 2 au 3 novembre 2013 pour une bagarre de rue après une soirée alcoolisée qui avait dégénéré.
Appelés sur place, les pompiers avaient été pris à partie par des invités, essuyant insultes et crachats, et ils avaient donc demandé l'intervention des gendarmes.
A leur arrivée, ces derniers avaient découvert un attroupement d'une vingtaine de personnes autour du véhicule des pompiers, dans un climat très tendu. Loïc Louise, un étudiant réunionnais âgé de 21 ans à l'époque, était décrit comme "très énervé" et voulant en découdre avec les pompiers, puis avec les gendarmes.
"Alcoolisation massive"
Le jeune homme avait reçu un premier tir de taser, puis une seconde décharge alors qu'il se trouvait au sol, continuant de résister à son interpellation.
Les gendarmes s'étaient aussitôt retrouvés aux prises avec deux cousins de Loïc Louise. Ce n'est qu'après plusieurs minutes, une fois le calme rétabli, qu'ils constataient que le jeune homme était en arrêt cardio-respiratoire. Il n'avait pu être ranimé.
L'autopsie de l'étudiant a révélé un "phénomène d'alcoolisation massive".
En novembre 2024, le tribunal correctionnel d'Orléans avait retenu un lien de causalité entre l'utilisation prolongée du taser (17 secondes puis 5 secondes) et le décès du jeune homme.
Le tribunal était allé au-delà des réquisitions du parquet, qui avait requis un an de prison avec sursis contre l'ancien gendarme, aujourd'hui âgé de 37 ans. Ce dernier avait fait appel de sa condamnation.
Lors du procès en appel tenu le 22 septembre dernier, le parquet avait maintenu ses réquisitions tandis que l'avocat de la défense, Me Laurent-Franck Liénard, avait une nouvelle fois plaidé la relaxe.
La cour d'appel d'Orléans a estimé dans sa décision, rendue mardi, que le gendarme avait utilisé son pistolet électrique de manière "absolument nécessaire et proportionnée, dans des conditions prévues par la loi", et l'a donc relaxé.
"La conclusion de la cour d'appel est parfaitement conforme au droit et met un terme au cauchemar que vit mon client depuis les faits, sauf pourvoi en cassation des parties civiles", a réagi auprès de l'AFP Me Liénard.








