Féminicide en Loire-Atlantique : l'ex-conjoint, déjà condamné pour menaces envers la victime, retrouvé mort

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Une femme a été tuée de plusieurs coups de couteau mardi soir à Saint-Colomban (Loire-Atlantique), et son ex-conjoint, mis en cause et déjà condamné pour des menaces de mort envers la victime, s'est donné la mort
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Dans la soirée de mardi, alors que la victime sortait du domicile de sa fille, où elle célébrait l'anniversaire de son gendre avec plusieurs membres de la famille, son ex-conjoint a "surgi sans avoir été invité" et lui a asséné "une vingtaine de coups de couteau" au ventre, sur le haut de la poitrine, dans le dos, au genou et aux deux mains, a indiqué le procureur de la République de Nantes, Antoine Leroy. 

La victime, née en 1976, en arrêt cardio-ventilatoire à l'arrivée des secours, est décédée sur les lieux aux alentours de 21H00, selon les pompiers. Une dizaine de personnes étaient présentes, a ajouté le parquet. 

Le mis en cause, né en 1968, a été retrouvé décédé mercredi en fin de matinée à Rezé, au sud de Nantes. D'après le parquet, celui-ci s'est donné la mort par pendaison.

Condamné pour menaces de mort

L'ex-conjoint avait été condamné par le tribunal correctionnel de Nantes en mai 2023 "notamment pour des menaces de mort réitérées sur la victime et sur leur fils" à un an de prison assorti d'un sursis probatoire de deux ans, avec interdiction d'entrer en contact avec les victimes et interdiction de paraître au domicile, selon le parquet.

Dans le cadre de cette condamnation, le parquet de Nantes avait attribué à la victime un "téléphone grave danger". Elle avait par la suite estimé que ce dispositif n'était plus nécessaire et celui-ci lui avait de fait été retiré en septembre 2024, selon la même source. 

"Elle ne pouvait en toute hypothèse juridiquement plus en être équipée à partir du 9 mai 2025, date d'expiration du sursis probatoire, lequel s'était par ailleurs déroulé sans incident", a ajouté le procureur de la République.

Le nombre de féminicides conjugaux a augmenté de 11% entre 2023 et 2024 avec 107 femmes tuées par leur conjoint ou ex-conjoint, soit un décès enregistré tous les trois jours. Au total, les forces de l'ordre ont recensé 138 morts violentes au sein du couple l'an dernier, dont 31 hommes, selon une étude nationale annuelle du ministère de l'Intérieur.

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