La mère de l'enfant tondu dans un foyer parisien dit avoir été "menacée" pour ne pas porter plainte

Franceinfo
Sur des images filmées en février, l'enfant apparaît torse nu, assis sur une chaise les bras croisés, tandis qu'une personne lui rase la tête à l'aide d'une tondeuse, prétextant une sanction. La vidéo a ensuite été partagée sur un groupe WhatsApp d'éducateurs.
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La mère de l'enfant de huit ans tondu dans un foyer parisien a affirmé lundi avoir tardé à porter plainte car elle avait été "menacée" de ne plus revoir ses enfants, réclamant désormais que les responsables "paient".

"On m'a menacée, on m'a dit que si je portais plainte, je n'allais plus revoir mes enfants", a déclaré cette femme sur franceinfo, trois jours après avoir déposé plainte pour violences volontaires.

Sur des images filmées en février, l'enfant apparaît torse nu, assis sur une chaise les bras croisés, tandis qu'une personne lui rase la tête à l'aide d'une tondeuse, prétextant une sanction. La vidéo a ensuite été partagée sur un groupe WhatsApp d'éducateurs.

La mère a raconté le "choc" ressenti en découvrant son fils avec "une tête triste" et des cheveux rasés, la direction du foyer invoquant alors la présence de "poux" et le refus du coiffeur de le prendre en charge pour justifier ce geste.

"Atteinte grave à la dignité"

Ce n'est qu'en septembre qu'elle a découvert la réalité des faits survenus en février 2025, lorsqu'une éducatrice croisée dans la rue lui a montré les vidéos de la scène.

L'enfant a "subi des insultes" et se trouvait "psychologiquement pas bien", demandant à sa mère si ses cheveux "allaient repousser", a-t-elle ajouté. La mère de famille a déclaré vouloir "aller jusqu'au bout, pour que ce foyer soit fermé, pour que ces éducateurs payent".

Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour violences volontaires sur mineur de moins de 15 ans par personne ayant autorité et la mairie de Paris a saisi la justice concernant ces faits survenus au foyer éducatif Jenner (13e arrondissement).

La Défenseure des droits Claire Hédon avait annoncé mercredi "s'autosaisir", dénonçant une situation "épouvantable". La ministre de la Santé Stéphanie Rist avait dénoncé une "atteinte grave à la dignité" de l'enfant.

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