Salah Abdeslam, incarcéré à la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) pour sa participation à ces attentats, avait été placé en garde à vue mardi dans cette enquête ouverte en janvier 2025 et portant sur une détention illicite d'un objet en détention.
Samedi, le Pnat a annoncé que l'enquête avait été "étendue" à l'infraction d’association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation d’un crime contre les personnes.
Salah Abdeslam "a été placé en garde à vue à deux reprises", mardi puis vendredi, d'après le ministère public, le concernant seulement pour recel d’objets illicites à détenu. A chaque fois, sa garde à vue a été levée le jour-même, a précisé le Pnat.
Son avocate n'a pas répondu dans l'immédiat.
"Une deuxième personne a été placée en garde à vue mardi. Sa garde à vue est toujours en cours et a été prolongée au-delà des 96 heures initiales, d’une nouvelle durée de 24h", a indiqué le parquet.
D'après cette source, la justice a utilisé un article du code de procédure pénale prévoyant une prolongation exceptionnelle de garde à vue au-delà des 96 heures, en cas de "risque sérieux de l'imminence d'une action terroriste en France ou à l'étranger" ou si "les nécessités de la coopération internationale le requièrent impérativement".
La compagne de Salah Abdeslam
Cette mesure, qui se fait sur autorisation d'un juge des libertés et de la détention, est très rarement utilisée par la justice antiterroriste.
RTL a indiqué jeudi que cette personne est la compagne de Salah Abdeslam, présentée par Le Parisien comme Maëva B., âgée de 27 ans, qui aurait entretenu une relation épistolaire de longue date avec le détenu avant d'être autorisée à le rencontrer.
Selon le Pnat, elle est en garde à vue pour recel d'objets illicites à détenu et pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.
"Deux autres personnes ont été placées en garde à vue, du chef d’association de malfaiteurs terroriste criminelle, vendredi. Leurs gardes à vue sont en cours", a encore précisé le parquet.
Une source syndicale pénitentiaire avait indiqué jeudi à l'AFP "qu'il a été retrouvé des connexions de clé USB" sur l'ordinateur de Salah Abdeslam, qu'il a légalement eu le droit de s'acheter pour "suivre des cours". Cette clé USB "a été cherchée mais n'a pas été retrouvée".
La France va commémorer le 13 novembre, au cours d'une journée d'hommage aux victimes, les dix ans des attentats qui avaient fait 130 morts à Paris et Saint-Denis.








