Ce quadragénaire ne "supporte pas la remise en question" et peut "exploser de colère", a affirmé un médecin psychiatre devant la cour criminelle des Pyrénées-Atlantiques, une psychologue décrivant le "contrôle coercitif" exercé par l'accusé sur ses proches.
Le quadragénaire qui comparaît depuis lundi, confronté à des photos montrant le corps de son ex-conjointe couvert d'hématomes et d'ecchymoses, a reconnu une soirée de violences au Maroc, fin juillet 2022.
Mais elle venait de lui avouer un supposé "adultère", a-t-il précisé, ajoutant: "c'était insoutenable pour moi." Il nie par ailleurs les viols et tortures dénoncés par son ex-femme.
La veille, celle-ci avait raconté à la barre qu'elle s'était alors "vue mourir", en étant séquestrée et battue avec un câble électrique, pendant une semaine, dans le sous-sol de leur maison. Avant de profiter d'une sortie de son mari pour prendre la fuite avec leurs trois enfants, aujourd'hui âgés de 15, 10 et 4 ans.
"Éducation du quotidien"
La victime a aussi témoigné de longues années de dénigrement "insidieux", au point d'avoir la sensation "de ne plus être elle-même".
Au deuxième jour de l'audience, l'accusé a reconnu également des violences sur ses enfants, "pour des bêtises ou tout un tas de choses", alors que sa fille de 15 ans avait relaté à la cour, lundi, sa "peur constante" des coups qui tombaient sur elle ou son petit frère pour le moindre incident.
"Quand je les frappe, c'est pour l'éducation du quotidien, quand ils manquent de respect", a expliqué Karim Braire, contestant cependant avoir utilisé le câble électrique pour battre sa fille.
Il a qualifié le témoignage de l'adolescente de "monologue où elle encense sa mère", quand lui "se fait taper dessus depuis hier" par la cour, à laquelle il répond par des explications toujours détaillées mais souvent à côté des questions.
Karim Braire avait eu un certain écho médiatique en 2017 en publiant un livre racontant son parcours de gamin de la banlieue d'Orléans devenu surfeur de grosses vagues à travers le monde, une "supercherie" selon les spécialistes de la discipline.
Le procès doit s'achever mercredi.








