Dahbia Benkired, 27 ans, n’a pas fait appel de la décision rendue le 24 octobre dernier par la cour d’assises de Paris, a fait savoir ce mardi son avocat Me Alexandre Valois au Figaro.
Reconnue coupable du meurtre de Lola Daviet, 12 ans, après l'avoir violée et torturée, elle avait été condamnée à la "perpétuité réelle" par la cour d'assises de Paris, devenant la première femme à se voir infliger cette peine maximale prévue par le code pénal.
Dans Libération, Me Lucile Bertier indique : "notre cliente a décidé de ne pas interjeter appel pour des raisons qui lui sont propres. Sa décision était prise depuis longtemps […]. Elle souhaite désormais qu’on ne parle plus d’elle".
"Quand il n'y a pas de maladie, il n'y a pas de traitement"
Lors du procès, trois experts psychiatres avaient à la fois exclu toute pathologie de l'accusée qui aurait pu l'exempter de sa responsabilité pénale, en dépit de traits de personnalité "psychopathiques", et insisté sur leurs réserves quant à la possibilité de soins.
"Aucun traitement médicamenteux ne saurait fondamentalement transformer la personnalité de Mme Benkired. Quand il n'y a pas de maladie, il n'y a pas de traitement", avait ainsi estimé l'avocat général lors de son réquisitoire dans la matinée.
L'avocat de la défense, Me Alexandre Valois, s'était pour sa part penché sur les 24 années de l'existence de Dahbia Benkired qui avaient précédé le crime : "traumatisme de la toute petite enfance" suggéré par les psychiatres, violences familiales, viols, consommation de cannabis et de médicaments, prostitution - sans que rien de tout cela n'ait été ni formellement établi, ni complètement exclu par l'enquête.
