"Une information judiciaire en recherche des causes de la mort (...) a été ouverte par le parquet le 11 juillet 2025", a indiqué mercredi cette source à l'AFP, confirmant une information du Parisien.
C'est donc désormais un juge d'instruction qui enquêtera sur ce dossier.
Valérie Ramier, 57 ans, avait quitté l'Essonne en octobre 2023 pour aller s'occuper de sa mère malade, résidente de l'archipel. Mais alors que cette dernière était hospitalisée sur l'île de Praslin, la quinquagénaire, sous l'emprise de l'alcool, avait été placée en garde à vue après un différend avec l'équipe médicale.
"Jamais eu de pensées suicidaires"
Sa famille a affirmé à l'AFP que la victime avait été "rouée de coups" et "traînée par terre" pour être conduite au commissariat. Elle a été retrouvée morte dans une cellule de garde à vue, pendue à "un tuyau de douche" selon le journal The Seychelles Independent.
"Ma mère avait tendance à boire quand elle se sentait dépassée ou en colère. Mais elle n'a jamais eu de pensées suicidaires. Elle était une battante et ne se laissait pas faire", assurait sa fille Juliette à l'AFP en juillet 2024.
Une enquête préliminaire pour rechercher les causes de la mort de Valérie Ramier avait été ouverte le 21 juin 2024 par le parquet d'Evry.
Après une demande d'entraide pénale internationale (DEPI) et des démarches diplomatiques, le corps de Valérie Ramier a été rapatrié en France le 5 novembre, avait indiqué le parquet à l'AFP début décembre.
Les difficultés à rapatrier le corps de sa mère avaient amené sa fille Juliette à "se poser des questions".
"Ils savent que le corps va être rapatrié en France pour approfondir une autopsie, alors ils ne veulent pas le rendre", soupçonnait la jeune femme en août 2024.
Une seconde autopsie a alors été diligentée, "dont les conclusions (devaient) être complétées par des analyses médico-légales supplémentaires", détaillait le ministère public à la même époque.
"En l'état, l'intervention d’un tiers n'est pas établie, ni ne peut être exclue", concluait encore le parquet.
Mercredi, le ministère public a précisé ne pas pouvoir fournir "plus d'éléments sur le fond du dossier à ce stade".