Les obsèques à Nice du streamer Jean Pormanove, décédé en direct, ont eu lieu ce mercredi

Crédit : Instagram ©Jean Pormanove
Les obsèques de Raphaël Graven, alias Jean Pormanove, dont la mort en direct sur Internet a fait scandale, se sont déroulées dans l'intimité mercredi après-midi près de Nice, ont constaté des journalistes de l'AFP.
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Après une cérémonie de mise en bière en début d'après-midi, quelques dizaines de proches du streamer, dont sa mère et son frère, se sont rendus en cortège au crématorium de Nice, pour un adieu qui a duré plus d'une heure.

Owen Cenazandotti et Safine Hamadi, les deux streamers que Jean Pormanove qualifiait de "petits frères" mais qui avaient été placés en garde à vue en janvier dans le cadre d'une enquête ouverte notamment pour "violences volontaires en réunion sur personnes vulnérables", étaient également présents, ont constaté des journalistes. 

"Il y avait ses amis, ses collègues, tous ceux qui ont participé aux concepts. Pour beaucoup, cela a été très difficile", a expliqué Abdel Aridi, 32 ans, également streamer. "La maman a demandé de prendre un moment pour pleurer et d'avoir aussi ce sourire pour JP."

"Il était drôle, gentil, protecteur... C'était quelqu'un d'adorable", a-t-il ajouté.

Un décès pas dû à l'intervention d'un tiers

Raphaël Graven, 46 ans, est décédé près de Nice lors d'une diffusion en direct le 18 août sur la plateforme de vidéos australienne Kick après plus de 12 jours de direct le montrant, ainsi qu'un autre homme, violenté et humilié par Owen Cenazandotti et Safine Hamadi.

Suivie par près de 200.000 personnes, la chaîne "jeanpormanove" montrait depuis des mois Raphaël Graven se faire insulter, frapper, tirer les cheveux, menacer ou encore tirer dessus sans protection avec des projectiles de paintball. Des contenus scénarisés, selon les promoteurs de la chaîne.

"Au début, c'était juste une bande de potes. On faisait des pranks (canulars, NDLR), des défis, du contenu où on déconne. Tout le monde prend cher dans ces concepts", a expliqué Abdel Aridi.

L'autopsie réalisée la semaine dernière a conclu que le décès de Raphaël Graven n'était pas dû à l'intervention d'un tiers mais probablement à des causes d'origines médicales ou toxicologiques.

La diffusion des humiliations et sévices répétés ainsi que du décès en direct continue cependant de faire scandale. Mardi, le parquet de Paris a ouvert une enquête contre la plateforme Kick, qui diffusait la chaîne, et le gouvernement annoncé son intention d'attaquer l'entreprise pour "manquement". 

La plateforme australienne a annoncé mercredi à l'AFP qu'elle entendait coopérer avec les autorités françaises.

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