L'enquête avance. Lundi 27 octobre, la circulation sur la ligne à grande vitesse dans le Sud-Est a été perturbée toute la journée, en pleines vacances scolaires, affectant les déplacements d'au moins 50 000 voyageurs de TGV, outre de très nombreux passagers de TER.
A l'origine de ces problèmes: un incendie dans la nuit de dimanche à lundi sur des câbles de signalisation et de communication, sur la ligne à grande vitesse au sud de Valence (Drôme). La situation a été aggravée par un vol de câbles caténaires lundi matin près de Bollène (Vaucluse), sur la ligne classique, qui a limité le report des TGV sur cette voie.
Deux incendies très proches
Un autre incendie intrigue les enquêteurs : celui ayant touché une installation et des engins de chantier d'une carrière d'un groupe de BTP, tout près du lieu de l'acte de vandalisme sur la ligne LVG près de Valence.
A ce stade, les enquêtes en cours n'ont pas permis d'établir de lien entre ces sinistres qui visaient une carrière du groupe Cheval, qui travaille sur un échangeur de l'autoroute A7 contesté localement, et le sabotage de câbles de la ligne LGV, a indiqué lundi à l'AFP une source proche du dossier.
Mouvance d'ultragauche
Selon France Info, l'hypothèse privilégiée par les enquêteurs serait celle d'un incendie de câbles déclenché par la mouvance d'ultragauche.
Le mode opératoire, notamment, serait comparable à ce que l’on a pu voir de la part de l’ultragauche, selon une source proche du dossier à France Info. Le secteur serait connu pour être un lieu d’action privilégiée de cette mouvance, notamment sur des chantiers. Le sabotage de ligne SNCF en pleine période de vacances assure une visibilité maximale.
"Faire entendre leur voix"
Cette piste est aussi renforcée par la publication d’une étrange revendication, relève France Info. Sur la plateforme anarcho-libertaire Indymedia, un poème intitulé "Attaque contre Cheval BTP et la SNCF", en référence aux deux incendies, a été publié lundi. "L’incendie nous a fait du bien", écrit l'auteur. Mais cette publication doit être prise avec précaution, toutes les hypothèses étant encore sur la table.
Lundi soir, le ministre des Transports, Philippe Tabarot, a évoqué sur France 2 un incendie "probablement criminel" près de Valence, affirmant qu'un acte de l'ultragauche était "l'une des pistes".
"C'est vrai que depuis un certain nombre de mois, certains opposants à des projets notamment d'aménagement, que ce soit routier et ferroviaire, souhaitent mettre la panique dans notre pays, et utiliser ce genre de moyens pour faire entendre leur voix, avec les conséquences que ça peut avoir, qui sont totalement inacceptables", a déclaré le ministre.








