Six ans de prison ferme pour le surveillant de collège normand jugé pour agressions sexuelles

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Un ancien surveillant d'un collège de Saint-Valery-en-Caux (Seine-Maritime) a été condamné mercredi à Rouen à six ans de prison ferme pour agressions sexuelles et corruption de mineurs sur 21 victimes entre 2015 et 2023.
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Le prévenu, aujourd'hui âgé de 29 ans, était jugé depuis mardi pour violences sexuelles sur des élèves de l'internat âgés de 11 à 15 ans lors des faits. 

Il a été condamné à une peine de six ans de prison ferme avec un suivi socio-judiciaire d'une durée de 7 ans, une injonction de soins et l'interdiction d'exercer des activités auprès des mineurs à titre définitif. Le tribunal a suivi les réquisitions du parquet.

Il était reproché à l'ancien surveillant d'avoir dénudé, caressé et masturbé ces adolescents à l'internat où il travaillait ainsi qu'au club de football où il était entraîneur.

Il a reconnu les faits

Cet assistant d'éducation, en détention provisoire depuis juillet 2023, est aussi jugé coupable d'avoir échangé par téléphone des images à caractère pornographique et contraint deux élèves à se livrer à une fellation entre eux.

Il avait reconnu les faits au second jour de son procès mercredi matin.

Au total, le prévenu était poursuivi pour 37 infractions devant le tribunal correctionnel de Rouen, "c'est énorme", avait relevé la substitut du procureur Marine Uguen à l'audience.

"Cas d'école"

Pour le ministère public, ce dossier est un "cas d'école". "On apprivoise la confiance des enfants" en leur offrant des sucreries "pour devenir leur confident", puis "on repère qui sont les plus fragiles et on peut passer à l'acte", avait-elle analysé.

"Les victimes vont garder le silence, cela fait partie de la méthodologie. A 11, 12 ans, on ne se rend pas compte", avait poursuivi la magistrate.

Pour elle, le prévenu était "déterminé", avec "un mode opératoire pour agresser des enfants en trouvant un emploi qui permette d’accéder à des mineurs".

L'alerte avait été donnée par une collègue du collège Jehan le Povremoyne, à la suite de la projection d'un film avec une classe de 6e en mai 2023 lors de laquelle elle avait filmé le surveillant en train d'embrasser un élève sur la joue et la tempe, en lui caressant la cuisse.

L'assistant d'éducation avait démissionné le lendemain, avant de contacter plusieurs de ses victimes ou collègues pour les dissuader de témoigner.

Le procès ne s'est pas tenu à huis clos à la demande des familles qui ont souhaité médiatiser l’affaire.

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