Trois animateurs d'école maternelle suspendus après des soupçons de "faits à caractère sexuel" à Paris

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Trois animateurs d'une école maternelle parisienne ont été suspendus depuis la rentrée scolaire après des soupçons de "faits à caractère sexuel", dont une agression, a-t-on appris jeudi auprès de la mairie de Paris, confirmant une information du Parisien.
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Les agents mis en cause ont été "retirés du terrain et suspendus dès connaissance des alertes remontées par les parents", a indiqué à l'AFP la mairie, qui a annoncé avoir déposé plainte "afin de renouveler son soutien aux victimes et aux familles".

Les trois animateurs de l'école Bullourde, dans le 11e arrondissement de Paris, sont soupçonnés respectivement de "faits à caractère sexuel", "d'exhibition" et "faits d'agression sexuelle", soupçons signalés depuis la rentrée en septembre.

Un cas classé sans suite

Ces procédures de suspension, qui impliquent pour les agents en question de ne plus se présenter dans l'établissement, interviennent après la suspension, en avril, de deux animateurs de l'école maternelle Alphonse Baudin, située dans le même arrondissement, également pour des soupçons de "faits à caractère sexuel".

L'un d'entre eux "a bénéficié d'un classement sans suite dans le cadre des investigations menées par la police et la justice", mais n'a pas été réintégré, a précisé la mairie.

La municipalité assure que l'équipe d’animation de l'école Bullourde "sera renouvelée pour le retour des vacances de la Toussaint" et que trois agents sont venus en renfort.

"Enquêtes administratives"

"Les actes dénoncés par les enfants, s’ils sont confirmés par les enquêtes judiciaires en cours, sont inacceptables", a déclaré à l'AFP François Vauglin, maire du 11e arrondissement de Paris, assurant que des "enquêtes administratives" avaient été diligentées.

"Des permanences d’écoute et de soutien psychologique ont été mises en place pour les familles et un dispositif de suivi psychologique a été déployé pour les enfants dans les écoles", a poursuivi l'édile socialiste de cet arrondissement de l'Est parisien. 

Selon François Vauglin, "le processus de recrutement des animateurs, déjà très vigilant sur les profils à risque, a encore été renforcé", l'élu évoquant en outre le rappel de "consignes" pour détecter "tout signal faible".  

"Depuis plusieurs années déjà", les animateurs sont soumis à des contrôles, assure la mairie, pour vérifier notamment leur "non-inscription au Fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (FIJAISV)" et "l’absence de condamnations dans le volet B2 du casier judiciaire", qui rassemble la quasi-intégralité des condamnations judiciaires et sanctions administratives. 

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