La mise en examen pour "importation, détention et acquisition d'une ou plusieurs images ou représentations d'un mineur présentant un caractère pornographique" a été signifié vendredi, selon le procureur Olivier Rabot, qui confirmait une information du Dauphiné Libéré.
Une information judiciaire a été ouverte à la suite de "la révélation spontanée par l'intéressé de l'acquisition de deux poupées pornographiques sur le site marchand Shein et de la découverte en perquisition d'images pédopornographiques contenues dans ses supports informatiques qui doivent faire l'objet d'une analyse plus approfondie", a précisé Olivier Rabot.
Dénoncé spontanément
Le quadragénaire avait fait l'acquisition de ces poupées d'apparence "d'enfant ou d'adolescente" en juillet et octobre 2025, selon les informations données par le mis en examen, a encore indiqué le magistrat.
Après s'être dénoncé spontanément aux gendarmes, ces derniers lui ont demandé de se présenter à la brigade avec les poupées.
Evoquant cette affaire à l'antenne de France Info samedi matin, la présidente de La Voix de l'Enfant, Martine Brousse, a fait part de la volonté de l'association de se porter partie civile.
"Il va falloir être vigilant sur d'autres plateformes, et s'assurer que ça ne se reporte pas sur de nouvelles plateformes", a déclaré Martine Brousse, rapportant avoir déposé plainte contre Shein. "Et nous le ferons pour d'autres plateformes s'il y en a".
Lundi, le parquet de Paris a annoncé l'ouverture d'une enquête sur la vente de poupées sexuelles d'apparence enfantine vendues par les plateformes chinoises Shein et AliExpress.
Ces poupées tombent sous le coup de délit de diffusion de l'image ou la représentation d'un mineur présentant un caractère pornographique, passible de cinq ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende.
Un homme avait été condamné en 2023 à trois mois de prison avec sursis et une obligation de soins après avoir acheté une poupée de même type sur Amazon.








