Un supporter dénonce des violences policières le soir de PSG-Arsenal, l'IGPN saisie

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Le parquet de Paris a saisi l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) d'une plainte d'un jeune supporter du PSG, dénonçant des violences policières le 7 mai au soir, lors de la qualification du club en finale de Ligue des champions, a appris l'AFP de souce proche du dossier vendredi.
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Sollicité, le ministère public a confirmé avoir "saisi l'IGPN", la police des polices, sur ce dossier.

Selon la source proche du dossier, Constantin (prénom modifié) a déposé plainte mardi à l'IGPN pour violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique avec arme, ayant entraîné une ITT supérieure à huit jours, soit une infraction passible de sept ans d'emprisonnement et 100.000 euros d'amende.

Selon sa plainte dont l'AFP a eu connaissance, ce Breton de 17 ans qui doit passer le bac en juin, était à Paris pour des oraux d'admission à l'enseignement supérieur et s'est rendu sur les Champs-Elysées le 7 mai pour fêter l'accession du PSG en finale de la Ligue des champions. 

Cherchant à retrouver des amis dans la foule, il a indiqué s'être retrouvé pris dans une "charge de policiers ou de CRS ou de gendarmes" alors même qu'il n'avait observé "ni jets de projectiles sur les forces de l'ordre, ni dégradations, ni violences, ni feux de quoi que ce soit".

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"Coups de matraque"

"Je n'ai pas compris pourquoi les forces de l'ordre ont chargé", a-t-il ajouté.

Constantin a dit n'avoir "pas eu le temps" de se "protéger" et s'être pris "des coups de matraque", d'abord "sur la tête", "derrière la tête", puis "dans le dos" et "l'épaule gauche".

Déséquilibré par la charge, Constantin a raconté s'être retrouvé sur une rambarde d'accès à un parking dont il a "basculé", "tombant de 3 ou 4 mètres", "sur les mains".

"Sonné, je me mets en boule", poursuit-il. 

Mais "le même CRS ou gendarme" "a fait le tour pour s'engager dans la rampe du parking et revenir jusqu'à moi", avant de lui "réasséner environ cinq coups de matraque au sol", de le "soulever" puis le "jeter au sol", toujours selon les déclarations de l'adolescent.

Constantin a été opéré pour "de multiples fractures déplacées des phalanges du pouce droit", qui lui ont valu un premier diagnostic de 45 jours d'indisponibilité de la main, sous réserve d'un nouveau diagnostic ultérieur.

"Nous sommes aux antipodes d'une action relative à du maintien de l'ordre, le déchaînement de violence du policier aurait pu entraîner sa mort", a réagi auprès de l'AFP son avocat, Me Pierre Brunisso.

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