18 septembre : 75 blocages de lycées et 17% d'enseignants grévistes, selon le ministère

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Des blocages complets ou partiels ont eu lieu jeudi matin devant 75 lycées un peu partout France, et quelque 17% des enseignants se sont mis en grève dans le cadre de la journée de mobilisation, selon le ministère de l'Education.
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Quelque 23 lycées ont été complètement bloqués et des blocages filtrants ont été mis en place devant 52 autres établissements, a détaillé le ministère. 

Le ministre de l'Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau avait auparavant fait état lors d'un point presse de "22 lycées" ayant fait l'objet d'une "tentative de blocage", sur 3.700 en France. L'Union syndicale lycéenne (USL) a recensé de son côté des actions devant 170 lycées.

Le ministère de l'Education a par ailleurs fait état de 17,06% d'enseignants grévistes jeudi, dont 17,48% dans le premier degré et 16,78% dans les collèges et lycées.

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"+ de postes - de cops"

Dans la capitale, neuf lycées ont été bloqués selon le ministère, dont trois complètement: Ravel, Turgot, et Hélène-Boucher, ce dernier ayant été rapidement débloqué par la police. "Aucune interpellation" n'a eu lieu lors de ces blocages, précise le ministère.

A Ravel dans le XXe arrondissement, quelque 300 manifestants se sont massés tôt le matin devant l'entrée du lycée, brandissant des pancartes telles que "Bloque ton lycée contre l'austérité", a constaté l'AFP. La police a été largement déployée autour du lycée.

A Turgot dans le IIIe arrondissement, une centaine de jeunes se sont rassemblés dans une ambiance calme. "Taxez les riches", "+ de postes - de cops", pouvait-on lire sur des pancartes.

Toujours dans le centre de Paris, une cinquantaine de jeunes se sont rassemblés devant le lycée Victor Hugo, et une vingtaine devant Simone Weil. 

Du côté des universités, le campus Tolbiac de Paris 1 a annoncé sa fermeture à la suite "d'actions violentes à l’encontre des personnels et à un blocage des issues du bâtiment", qui ont duré peu de temps. Et quelques dizaines d’étudiants se sont mobilisés sur le campus Grands Moulins de l’université Paris-Cité.

Dans le reste de la France

Ailleurs en France, à Lyon, l’Ecole normale supérieure (ENS) et Sciences po ont été fermés préventivement, et le lycée Saint-Exupéry a été bloqué par une trentaine de jeunes, avant une dispersion par la police. Les cours y ont été annulés jeudi matin.

A Marseille, une centaine de jeunes ont bloqué le lycée Thiers, selon l'AFP. "En tant que lycéen, c'est important de se mobiliser le plus tôt possible" pour contester "les coupes budgétaires de Bayrou", a expliqué Lenny, 16 ans.

A Montpellier, plusieurs lycées et la faculté des sciences ont été bloqués. 

A Lille, plus d'une centaine de jeunes ont bloqué le lycée Fénelon, chantant des slogans anti-gouvernement, anti-Macron ou anti-RN,  a constaté l’AFP.

A Nantes, l'entrée du lycée Guist'hau a été bloquée, une banderole indiquant "Du fric pour l'école publique". A Rennes, un barrage filtrant a été dressé à l’entrée du lycée Jean Macé, dissipé rapidement par les forces de l’ordre, selon la préfecture, qui a constaté d'autres tentatives de blocages. 

A Caen, le campus 1 de l'université a notamment été bloqué. 

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