5 phrases prononcées à l'Assemblée nationale lors du vote sur les motions de censure

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Deux motions de censure contre le gouvernement de Sébastien Lecornu, l'une de LFI et l'autre du RN, ont été débattues par les députés ce jeudi matin. Les débats enflammés donnent à voir une Assemblée divisée. Le scrutin s'annonce serré.
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Deux motions de censure contre le gouvernement de Sébastien Lecornu, l'une de LFI et l'autre du RN, ont été débattues par les députés ce jeudi 16 octobre au matin.

Le scrutin s'annonce serré mais elles devraient être rejetées, faute de soutien du Parti socialiste. Ce dernier y a renoncé après l'annonce de la suspension de la réforme des retraites par Sébastien Lecornu.

Voici 5 citations de ce débat enflammé.

"Vous saccagez la démocratie", Aurélie Trouvé (LFI)

"Savez-vous ce qu’est un moine soldat ? Un homme qui mène une guerre sacrée, qui croit servir une cause supérieure et qui pour cela, brûle tout sur son passage. C’est bien ce que vous êtes, celui de Monsieur Macron", a lancé Aurélie Trouvé au Premier ministre, l'accusant de "saccager la démocratie".

"Vous n'échapperez pas au vote des Français", Marine Le Pen (RN)

"Vous n'échapperez pas au vote des Français (...). Vous aurez tout fait, tout entrepris, tout sacrifier pour éviter de retourner aux urnes mais vous y retournerez !", s'est exclamé Marine Le Pen au perchoir.

"Le RN attend le jour de la dissolution avec une impatience croissante. Nos 140 députés du RN et de l'UDR ont hâte de retourner devant les Français", a-t-elle ajouté.

"Nous n'avons pas peur du peuple", Sébastien Lecornu

"Je ne ferai pas de long discours (...), ce que je retiens c'est que notre esprit de compromis et la volonté de faire en sorte que les débats soient ouverts et aient lieu sont au fond le meilleur détecteur de la bonne foi ou de la mauvaise foi, avec l'abandon du 49-3", a répondu le Premier ministre au Rassemblement national et La France Insoumise.

"Nous ne renonçons à rien", Laurent Baumel (PS)

"Notre non-censure d'aujourd'hui n'est évidemment en aucun cas un pacte de non-censure (...) Nous ne renonçons à rien et si vous-même ou d'autres pouvaient en douter, je vous rappelle le précédent François Bayrou qui s'était un peu vite bercé d'illusions à notre sujet", a déclaré Laurent Baumel, député PS d'Indre-et-Loire. "Nous croyons à la valeur du compromis", a-t-il insisté.

"Ne pas censurer dans l'intérêt de notre pays", Jean-Didier Berger (LR)

"C'est l'intérêt national qui commande aujourd'hui (...) de trouver les voies et moyens d'un accord pour doter la France d'un budget avant la fin de l'année", a expliqué Jean-Didier Berger, député Droite Républicaine des Hauts-de-Seine, pour expliquer pourquoi son parti ne votera pas la censure.

"Mais ne pensez pas Monsieur le Premier ministre que nous ne serons pas attentifs",a-t-il averti, affirmant qu'il n'y aura "pas de confiance aveugle".

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