À Toulouse, Emmanuel Macron plaide pour "une interdiction des réseaux sociaux jusqu'à un certain âge"

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Au siège de La Dépêche du Midi, dans l'ouest de la Ville rose, Emmanuel Macron a déclaré que "les réseaux sociaux bousculent notre rapport à la formation de nos opinions publiques, aux élections et donc à notre vie démocratique."
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Au milieu d'un cercle de quelque 300 personnes, le président Emmanuel Macron est venu, ce mercredi à Toulouse, "sonner le tocsin" sur le risque que font peser les réseaux sociaux sur la démocratie française.

"L'objectif, c'est d'aller vers des décisions concrètes au début de l'année 2026", a-t-il déclaré au début d'un débat au siège de la Dépêche du Midi, le premier d'un cycle de discussions avec les lecteurs de la presse quotidienne régionale.

A la manière des débats de l'époque des gilets jaunes, le chef de l'Etat, au centre d'un cercle de six rangées de sièges installés dans l'imprimerie du journal, a souligné que "nos réseaux sociaux, c'est comme une agora où on serait tous avec des cagoules et où celui qui crie le plus fort a plutôt raison".

Le jour où la suspension de sa réforme phare des retraites doit être entérinée à l'Assemblée nationale, le président de la République vient à Toulouse pour échanger sur la "démocratie à l'épreuve des réseaux sociaux" mais aussi, dans l'après-midi, pour présenter la stratégie spatiale nationale.

Complotisme, infox et éducation

Au siège de La Dépêche du Midi, dans l'ouest de la Ville rose, Emmanuel Macron a déclaré que "les réseaux sociaux bousculent notre rapport à la formation de nos opinions publiques, aux élections et donc à notre vie démocratique."

"On a vu ces derniers temps, dans les élections qui se sont tenues, comment les réseaux sociaux devenaient des agents soit d'interférence, soit de dégénérescence", a-t-il dit à propos des élections en Moldavie et en Roumanie.

Il a jugé insuffisant ce qui avait déjà été réalisé pour "réguler et changer" les choses. C'est pourquoi il a tenu "à sonner le tocsin", afin de prendre "les bonnes décisions collectives pour faire face à ces défis, à la fois pour nos jeunes et pour le bon fonctionnement démocratique".

Il a notamment estimé qu'il fallait aller "vers une interdiction des réseaux sociaux jusqu'à un certain âge".

Le président, en retrait sur la scène politique intérieure depuis la dissolution ratée de 2024, entend faire des effets néfastes des écrans et des réseaux sociaux son nouveau cheval de bataille dans la dernière ligne droite du quinquennat avant les municipales de 2026 et la présidentielle de 2027.

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