"Ça a été un combat vraiment très dur. Et pour ma famille, ça a été dégueulasse", "c'est la seule chose difficile que j'ai vécu pendant ces neuf mois", a commenté le Premier ministre dans l'émission C à vous.
Accusé, notamment par la gauche, d'avoir menti sur sa connaissance des violences et des agressions sexuelles dans ce collège-lycée catholique des Pyrénées-Atlantiques, où avaient été scolarisés ses enfants et où son épouse avait enseigné le catéchisme, le chef du gouvernement avait été interrogé le 14 mai par une commission d'enquête parlementaire.
Ses deux rapporteurs avait pointé un "défaut d'action" de sa part alors qu'il était à la tête de l'Education nationale.
"Terriblement injuste"
Devant cette commission, un "tribunal politique" pour François Bayrou, "j'ai pu faire, accusation par accusation, la preuve par écrit que tout était faux".
"C'était une terrible injustice. Quand l'affaire Bétharram éclate, mon dernier fils a quitté (l'établissement) il y a 25 ans et ma fille aînée il y a 40 ans et je n'avais évidemment jamais eu la moindre responsabilité dans tout ça", a-t-il encore défendu.
Ce scandale touche d'autant plus intimement François Bayrou que sa fille aînée a révélé avoir été agressée physiquement par un curé lié à la congrégation au coeur du scandale, dans un livre co-écrit par Alain Esquerre, le lanceur d'alerte.
A la suite de cette affaire, son gouvernement avait annoncé déployer un plan de lutte contre les violences physiques et sexuelles au sein des établissements privés sous contrat et un renforcement des contrôles.
"Cela va permettre que les victimes puissent s'exprimer (...) Et il y a bien d'autres faits de cet ordre, pas seulement dans l'école privée, mais absolument partout", a conclu François Bayrou.
A la fin juillet, 217 plaintes avaient été recensées par le collectif de victimes de Bétharram, dont une centaine portent sur des faits à caractère sexuel.