La droite, l'extrême droite et la majorité des macronistes ont approuvé un amendement de Laurent Wauquiez, au nom de son groupe, supprimant le plafond existant de 7.500 euros au-delà duquel les heures supplémentaires sont fiscalisées.
Laurent Wauquiez a défendu un "signal" envoyé à "la France qui travaille", son collègue Fabien Di Filippo disant lui vouloir répondre à la demande des électeurs qui "regrettent l'époque du travailler plus pour gagner plus". Ce slogan était celui de l'ancien président Nicolas Sarkozy, à l'origine de la défiscalisation des heures supplémentaires, supprimée en 2012 avant d'être rétablie en 2019, avec un plafond de 5.000 euros relevé en 2022.
La mesure va coûter un milliard d'euros, selon la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin. Elle a souligné que le plafond était déjà "très élevé" par rapport à la moyenne de ce que perçoivent les salariés au titre des heures supplémentaires, pour ceux qui en effectuent, à savoir 1.900 euros.
"Une arnaque"
Elle a invité à "cibler" la mesure qui va bénéficier selon elle aux "cadres dirigeants et (...) cadres supérieurs, parce qu'il n'y a qu'eux qui sont aujourd'hui vraiment au plafond".
La gauche s'est opposée à la mesure, qui selon elle grèvera les finances publiques et freinera la création d'emploi.
"La première réponse à la pauvreté des travailleurs, c'est d'abord d'augmenter les salaires", a estimé l'Insoumis Aurélien Le Coq.
"Monsieur Wauquiez est en réalité incarcéré dans les dogmes du passé, prisonnier d'une prison mentale qui s'appelle le sarkozysme. Mais cette lubie du travailler plus pour gagner plus est une arnaque, c'est un cadeau fiscal concentré sur une minorité de salariés", a de son côté raillé Benjamin Lucas (Groupe écologiste et social).








