Voici ce qu'a répondu Élisabeth Borne à Rémy Buisine, qui interviewait la minsitre de l'Éducation nationale pour Brut ce mardi 26 août, sur la santé mentale à l'école.
"Ce que j'ai constaté, c'est que, bien souvent, les autres élèves voient des choses que les adultes ne voient pas. Et du coup, on va mettre en place des formations pour les jeunes eux-mêmes, évidemment, les jeunes qui sont volontaires, mais comme on a les ambassadeurs de la lutte contre le harcèlement, je pense que c'est important qu'on puisse permettre aux jeunes qui le souhaitent de s'impliquer, donc qu’ils aient des formations pour repérer ces signaux faibles et ensuite qu'ils sachent comment aller en parler au personnel de vie scolaire, au personnel de santé de l'établissement."
"Aider les jeunes à repérer la difficulté des autres"
"C’est à partir du mois de janvier prochain qu’elles se mettront en place. Donc, on est en train de préparer ces modules de formation pour aider les jeunes à repérer la difficulté des autres jeunes, aider à repérer les jeunes qui sont en souffrance psychique et puis, bien sûr, pouvoir aller en parler avec les personnels de l'établissement."
"L'idée, c'est de former tous ceux qui le souhaitent. Moi, je vous dis, je pense qu'évidemment, souvent, c'est plus les autres jeunes qui se rendent compte que l'un de leurs camarades est en difficulté, en souffrance, voire en détresse, et donc c'est important qu'on aide les élèves à détecter ces situations. Naturellement, ça n'engage pas leur responsabilité. Naturellement, ce sont bien aux adultes de prendre en charge le jeune en difficulté."
"Vous savez qu'on a par ailleurs noué des partenariats avec les centres médico-psychiques et psychologiques et avec les maisons des adolescents pour, une fois qu'on a repéré qu'un jeune a des problèmes de souffrance psychique, psychologique, qu’il puisse avoir une forme de coupe-file pour pouvoir accéder à ces centres médico-psychologiques et puis que par ailleurs, il puisse, le cas échéant, si on a un risque de passage à l'acte, à l'acte, être pris en charge dans les 24-48 heures."