Gouvernement Lecornu : la motion de censure déposée par LFI rejetée par les députés

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La motion n'a obtenu que 271 voix sur les 289 qui auraient été nécessaires à son adoption. Plus d'informations à suivre sur Brut.
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L'Assemblée nationale a rejeté à 18 voix près, ce jeudi 16 octobre, la motion de censure déposée par LFI contre le gouvernement.

271 députés ont voté pour, insuffisant pour atteindre les 289 voix nécessaires pour renverser le gouvernement.

"Un leurre"

La France Insoumise, les communistes, les écologistes et l'extrême droite avaient annoncé voter pour, Les Républicains et surtout le Parti socialiste faisant le choix inverse, à quelques exceptions près.

Les députés du parti à la rose avaient décidé de ne pas censurer, après l'annonce de la suspension de la réforme des retraites par Sébastien Lecornu mardi.

Cette suspension "n'est qu'un leurre, une tromperie, un subterfuge", a dénoncé la députée de La France insoumise (LFI) Aurélie Trouvé, en lançant le débat commun aux deux motions à 09h00 ce matin.

"Ordre républicain"

Sébastien Lecornu a appelé à "un moment de vérité entre ordre républicain et désordre", demandant aux censeurs de ne pas "prendre en otage" le budget.

Mais l'orateur socialiste Laurent Baumel l'a aussitôt prévenu que la "non-censure" de son parti n'était "en aucun cas un pacte de non-censure"

Le renoncement à l'article 49.3 de la Constitution "ne vous exonère pas de votre responsabilité de faire de nouvelles concessions sur la trajectoire financière, sur la justice sociale, sur le pouvoir d'achat, si vous voulez, si nous voulons que la France ait un budget et un gouvernement à la fin de cette année", lui a-t-il lancé.

"Pas d'entourloupe"

Sur la suspension de la réforme des retraites, M. Baumel a mis en garde: "Il n'y aura pas d'entourloupe ou de ruse procédurale. Vous êtes le garant qu'à la fin du processus, la suspension devienne une réalité juridique. La pérennité même de votre gouvernement est désormais liée à cet engagement".

Les députés doivent voter sur une seconde motion de censure, déposée par le RN, qui n'a aucune chance d'être adoptée.

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