Bien que ses revendications restent floues, le mouvement du 10 septembre est beaucoup commenté sur les réseaux sociaux. Tout part d’un collectif baptisé les “Essentiels”, qui a appelé à “tout bloquer” en France ce jour-là. Au départ peu considéré par les syndicats et les partis politiques, le mouvement, souvent comparé aux Gilets jaunes, est désormais soutenu par plusieurs personnalités politiques de premier plan.
100 000 personnes sont attendues dans les rues, selon les services de renseignement français. Le mouvement reste très disparate, les profils divers : des étudiants, des anciens gilets jaunes… Les revendications restent majoritairement proches de la gauche du spectre politique.
Quels partis politiques soutiennent le mouvement ?
La France insoumise a été la première à se positionner pour soutenir la mobilisation, Jean-Luc Mélenchon appelant à la “grève générale”. Le reste de la gauche : les Écologistes, le Parti socialiste et le Parti communiste français soutiennent aussi le mouvement, mais de façon plus distante. Marine Tondelier, Olivier Faure et Fabien Roussel insistent sur la nécessité que celui-ci ne soit pas récupéré par l’extrême droite.
Le Rassemblement national reste en retrait : "Notre rôle en tant que parti politique est d'apporter des réponses aux problèmes et aux revendications des gens. Pas de crier dans un haut-parleur", a déclaré Edwige Diaz, la vice-présidente du parti d’extrême droite.
Et les syndicats ?
La CGT a décidé de suivre l’engouement, mais reste tout aussi prudente sur une “instrumentalisation de l’extrême droite”, a déclaré Sophie Binet, la secrétaire générale du syndicat.
La plupart des autres syndicats s’en tiennent à une journée de mobilisation le 18 septembre, qui regroupera les principaux membres de l’intersyndicale (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires, FSU).
Plusieurs réunions à travers toute la France
Quelques jours avant le début du mouvement, des réunions rassemblant quelques centaines de personnes ont déjà lieu dans plusieurs villes pour s’organiser afin de bloquer le pays.
La réaction du ministre de l’Intérieur
Les autorités s'attendent mercredi à des actions diverses sur tout le territoire allant de blocages de gares, de raffineries, d'axes de circulation, à des opérations de sabotages de radars automatiques et des manifestations classiques.
Bruno Retailleau a déclaré ce vendredi 5 septembre ne pas croire à "des mouvements d'ampleur" mais estimé qu’il pourrait y avoir des “actions spectaculaires”.