Les “boomers”, ou “baby boomers” , c'est la génération née entre 1943 et 1968, et selon le Premier ministre, ce sont eux les grands vainqueurs du “chaos” économique du pays.
“Les premières victimes, ce sont les plus jeunes des Français, ce sont eux qui devront payer la dette”, selon François Bayrou.
Il a rappelé lundi, lors de sa conférence de presse le “paradoxe” dans lequel se situe la France. “19% des jeunes sont au chômage, alors que les entreprises ne trouvent pas de jeunes pour s’engager.”
L’accès au marché du travail
Le taux de chômage monte à 7,3% en 2024, toutes tranches d’âges confondues. Dans les années 1970, le chômage touchait seulement 3,6% de la population active.
Au troisième trimestre, en 2024, 19,7% des 15-24 ans sont au chômage, contre environ 6 à 7 % dans les années 1970, pour la même tranche d’âge.
L’accès au logement
En 1996, environ 54% des ménages de 30 à 39 ans étaient propriétaires de leur logement. En 2024, ce taux est descendu à environ 47,7% pour la même tranche d’âge. On peut donc constater une baisse significative du nombre de propriétaires chez les jeunes Français aujourd’hui.
La majorité d’entre eux sont locataires et doivent payer chaque mois une somme conséquente en guise de loyer (et ces loyers ont beaucoup augmenté par rapport aux générations précédentes).
L’accès à l’éducation
En 50 ans, le taux de réussite au baccalauréat a drastiquement augmenté. En 1975, 61,6% des lycéens obtiennent leur baccalauréat, contre 91,8% en 2025. Plus de la moitié (51,9%) des 25-34 ans sont diplômés de l’enseignement supérieur en 2023. Dans les années 1970, l’accès aux études supérieures était beaucoup moins démocratisé : seulement 21% environ des personnes nées entre 1970 et 1975 ont un diplôme équivalent ou supérieur à bac +2.
La durée des études pour les jeunes générations a donc tendance à s’allonger et l’insertion dans le marché du travail à survenir plus tardivement.
La retraite
La génération des “baby boomers” a pu bénéficier d’un départ plus tôt à la retraite, suite à la réforme de 1982, qui donnait la possibilité de partir à la retraite à taux plein à l’âge de 60 ans.
Depuis le réforme de 2023, l’âge légal de départ à la retraite est décalé à 64 ans. Les générations d’après, seront donc amenées à travailler plus longtemps. Cela va de pair avec l’arrivée sur le marché du travail plus tardivement que les générations précédentes.