"Je les encourage ardemment à savoir aller au delà des désaccords qui persistent et à trouver ensemble une solution qui soit bonne pour le pays", a-t-il dit, estimant que François Bayrou "a tout à fait raison de s'engager et d'insister sur l'importance d'un accord".
La survie du gouvernement de François Bayrou est en jeu : le Parti socialiste a prévenu qu'il irait "vers la censure" du gouvernement si le Premier ministre ne donne pas le dernier mot au Parlement, a prévenu son premier secrétaire Olivier Faure mardi.
Depuis la Norvège où il est en déplacement officiel, Emmanuel Macron a salué "tous les partenaires sociaux qui sont encore autour de la table et qui ont décidé que discuter, négocier était important".
Après l'échec du conclave lundi, le Premier ministre va recevoir séparément les organisations syndicales et patronales qui ont participé aux quatre mois de négociations, dans une tentative de la dernière chance pour surmonter les blocages.
Pas de retour en arrière sur l'âge de départ
L'idée de ce conclave, voulu par François Bayrou, était principalement de tenter de rendre moins impopulaire la réforme des retraites de 2023, qui porte progressivement de 62 à 64 ans l'âge légal de départ. Tout en visant l'équilibre financier, alors qu'un déficit du système s'annonce à hauteur de 6,6 milliards d'euros en 2030.
Le chef du gouvernement avait lancé, après sa nomination, un cycle de négociations, baptisé "conclave", après un compromis noué avec les socialistes pour éviter une censure de l'exécutif.
La réforme des retraites avait fait descendre dans la rue en 2023 des centaines de milliers de personnes dans toute la France.
Le principal point d'achoppement tournait autour de la reconnaissance de l'usure professionnelle : les syndicats y voyaient une ouverture aux départs anticipés à la retraite, le patronat privilégiait d'autres pistes, telle la reconversion.
Pour le reste, il était acquis que l'âge du départ à la retraite ne bougerait pas : sans surprise le Medef, principale organisation patronale, s'est montré inflexible sur son maintien à 64 ans.
La fin du conclave était un moment de vérité pour François Bayrou, chef du gouvernement français depuis un peu plus de six mois.
Les trois syndicats qui participaient au conclave doivent être reçus en milieu de journée à Matignon. Le rendez-vous avec les organisations patronales devrait intervenir après.
