"Nous avons commencé à être entendus par la Commission" européenne, "c'est ce qui fait que j'ai pu dire que j'étais plus positif quand elle a présenté un élément nouveau par rapport à l'accord initial avec une clause de sauvegarde agricole robuste", a déclaré Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à Mexico.
"Mais je reste vigilant, comme je vous l'ai dit hier également, car je défends les intérêts de la France et nous continuons à nous battre", "la France continue d'attendre des réponses claires", a-t-il martelé.
Jeudi, au Brésil, Emmanuel Macron s'était dit "plutôt positif" sur la possibilité d'accepter cet accord commercial décrié en France, grâce aux clauses de sauvegarde proposées par Bruxelles à la demande de Paris, et à condition qu'elles soient acceptées par les pays du Mercosur.
Des propos critiqués
Ces propos, alors que la France a longtemps jugé l'accord inacceptable avant ces clauses, ont été dénoncés par une grande partie de la classe politique française et le monde agricole comme un "reniement".
"Comme je le fais depuis le premier jour avec responsabilité et loin de tous les discours démagogiques, je défends les intérêts de nos producteurs industriels comme agriculteurs", a répondu le chef de l'Etat. "Je défends aussi l'intérêt de nos consommateurs pour qu'ils aient les mêmes garanties de sécurité alimentaire lorsqu'on importe des produits comme lorsqu'on produit chez nous", a-t-il ajouté.
Le président a rappelé les conditions françaises.
"Nous demandons trois éléments: une clause de sauvegarde agricole robuste, effective et activable; des mesures miroirs, notamment sur les pesticides et l'alimentation animale, pour assurer que l'on impose à nos producteurs les mêmes règles qu'aux producteurs dont on importe les produits"; "et des contrôles sanitaires renforcés", a-t-il énuméré.
"Il y a des avancées, ce qui me rend positif. Mais je reste vigilant parce que je n'ai pas la visibilité sur le tout. Et donc la France continue d'attendre des réponses claires", a-t-il insisté.








