"Nous attendons toujours des réponses concrètes et efficaces sur les trois demandes françaises, à savoir la clause de sauvegarde, les mesures miroirs et le renforcement des contrôles", a déclaré Maud Bregeon lors du compte rendu du conseil des ministres.
"Le président de la République a tenu à dire extrêmement clairement qu'aucune forme de tolérance ou de complaisance" quant à l'arrivée sur le sol européen de "produits non conformes à nos règles sanitaires" ne sera acceptée, a-t-elle précisé, car il en va "de la sécurité alimentaire et de la sécurité sanitaire des Français".
Elle a précisé qu'il s'agissait "notamment" de "poulet" et de "bœuf" et a rappelé la demande française de "contrôles renforcés" car "aujourd'hui, il est incompréhensible pour nos compatriotes d'entendre que des produits alimentaires (...) puissent arriver sur notre territoire par manque de contrôles avec des règles sanitaires différentes des règles sanitaires de ce qui est produit sur notre sol".
Renforcement des contrôles des importations
La Commission européenne voudrait obtenir le feu vert des États membres avant un sommet du Mercosur au Brésil le 20 décembre.
Elle a d'ailleurs annoncé mardi le renforcement de ses contrôles des importations agricoles afin d'amadouer la France, de même qu'une mise à jour de ses règles sur la présence de traces de pesticides dans les importations, malgré leur interdiction à l'intérieur de l'UE.
Avant de se prononcer, les Vingt-Sept attendent toutefois un vote du Parlement européen le 16 décembre sur des mesures de sauvegarde destinées à rassurer les agriculteurs, vent debout contre ce traité.
La Commission européenne avait déjà annoncé en septembre ce dispositif de "suivi renforcé" de produits agricoles exposés à cet accord commercial tels que la viande bovine, la volaille, le riz, le miel, les œufs, l'ail, l'éthanol et le sucre, promettant d'intervenir en cas de déstabilisation du marché.
Les États européens ont déjà approuvé cette clause de sauvegarde sur laquelle les eurodéputés se pencheront mi-décembre.
Si le Parlement soutient ce dispositif, les États européens devraient se prononcer sur l'ensemble de l'accord commercial avec le Mercosur entre le 16 et le 19 décembre, selon des sources européennes.








