Une messe en hommage au maréchal Pétain a eu lieu à Verdun samedi dernier. Le maire de la ville, Samuel Hazard, avait pris un arrêté pour l'interdire, par crainte de "trouble à l'ordre public", mais il avait été retoqué par le tribunal administratif de Nancy. L'Association pour défendre la mémoire du maréchal Pétain (ADMP) avait été autorisée par l'archevêque-évêque de Metz, administrateur apostolique de Verdun, à célébrer la messe pour le repos de l'âme du maréchal Pétain et des victimes de toutes les guerres.
Après l'office, le préfet de la Meuse avait annoncé porter plainte contre des propos "clairement révisionnistes" tenus sur le parvis après l'hommage, qui a attiré une poignée de fidèles face à une centaine de manifestants.
Des propos "nauséabonds" et "inadmissibles"
Jordan Bardella a estimé sur France 3 que le préfet avait "eu raison" de porter plainte face à des propos "qui sont nauséabonds" et "inadmissibles". Rendre hommage au "maréchal Pétain qui a serré la main d'Hitler et qui a livré l'honneur et la dignité de notre pays à l'occupant allemand (...), ça me met mal à l'aise", a-t-il ajouté.
Interrogé sur le lien mis en avant par ses adversaires politiques, entre le parti d'extrême droite et l'ancien maréchal collaborationniste, il a contesté "des arguments de dénigrement, qui visent à salir un parti politique qui représente des millions de Français".
"L'honneur de la France était entre les mains du général de Gaulle et des marins de l'île de Sein qui, les premiers, ont décidé de quitter la France pour mener la résistance depuis Londres", a-t-il appuyé, alors que son parti a été longtemps un farouche opposant au général De Gaulle.
Philippe Pétain, héros de la Première Guerre mondiale puis chef du régime de Vichy qui collabora avec l'Allemagne nazie, a été frappé d'indignité nationale en 1945.








