La ministre déléguée au Numérique, Clara Chappaz, a annoncé, mardi 26 août attaquer en justice la plateforme Kick pour "manquement" après la mort du streamer français Raphaël Graven, 46 ans, connu sous le pseudo Jean Pormanove.
Kick est une plateforme australienne de streaming, qui entend rivaliser avec Twitch, tout en garantissant à ses utilisateurs moins de modération.
"Kick n'a pas fait tout ce qui était possible pour pouvoir mettre fin à la diffusion de contenu qui était dangereux", a justifié la ministre, à l'issue d'une réunion convoquée à Bercy avec les services de plusieurs ministères (Justice, Intérieur, Economie) et deux autorités indépendantes, reprochant à Kick d'avoir enfreint la loi sur la confiance numérique de 2004.
Suivie par près de 200 000 personnes, la chaîne "Jeanpormanove" montrait depuis des mois Raphaël Graven se faire insulter, frapper, tirer les cheveux, menacer ou encore tirer dessus sans protection avec des projectiles de paintball. Des contenus scénarisés, selon les promoteurs de la chaîne.
Si la justice a bien ouvert une enquête dès décembre 2024 sur ces agissements après la parution d'un article de Mediapart, la ministre Clara Chappaz a été vivement critiquée pour ne pas avoir saisi immédiatement l'Arcom.
Le parquet de Paris ouvre une enquête sur la plateforme Kick
La procureure de Paris a annoncé mardi l'ouverture d'une enquête sur les pratiques de la plateforme de streaming Kick, en plus de celle déjà menée par le parquet de Nice pour éclaircir les circonstances du décès en direct du vidéaste Jean Pormanove.
Cette nouvelle enquête a été ouverte "du chef de fourniture en bande organisée de plateforme en ligne illicite", pour déterminer notamment si Kick a diffusé "en connaissance de cause" des "vidéos d'atteinte volontaires à l'intégrité de la personne", a annoncé la procureure Laure Beccuau dans un communiqué.