Le nombre de signatures ne fait que grandir. Depuis que la loi Duplomb a été adoptée la semaine dernière, de nombreuses personnes demandent son abrogation. Au moins 1,3 million pour être exact.
Un débat organisé
Cette loi réintroduit notamment l'acétamipride, un pesticide très controversé en raison de son impact nocif sur les abeilles et de ses risques sur la santé.
La pétition devrait mener à un débat parlementaire inédit, aucune pétition n'a jamais été débattue dans l'hémicycle dans l'histoire de la Ve République, si la Conférence des présidents de l'Assemblée nationale, qui fixe l'agenda, en décide ainsi mi-septembre lors de la rentrée parlementaire.
Ce dimanche sur Franceinfo, la présidente de l’Assemblée nationale s’est dite “favorable à l’organisation d'un tel débat… mais il ne pourra en aucun cas revenir sur la loi votée”
Un vote possible ?
« Le droit de pétition, en France, ne mène pas à grand-chose », exprime Benjamin Morel, politologue, sur Franceinfo. Si le débat a lieu dans l’hémicycle, il n’aura aucune conséquence sur l’avenir du texte car aucun vote ne peut être prévu à l’issue.
L’abrogation d’une loi nécessite qu'un nouveau texte soit déposé au Parlement. Une proposition de loi pourrait être déposée par des députés contre la loi Duplomb, mais ce processus est long et fastidieux.
Pour le moment, cette pétition permettrait donc seulement un espace d’expression pour exposer la contestation des citoyens à l’égard de cette nouvelle loi.
Cependant, des députés de gauche ont déjà saisi le Conseil constitutionnel le 11 juillet, ce qui pourrait empêcher la promulgation de la loi. L'institution dispose d’un mois pour se prononcer. D’ici là, la mobilisation des citoyens risque de continuer d’augmenter, avec des personnalités comme l'acteur Pierre Niney et l'écrivain Nicolas Mathieu qui relayent cette pétition.