Suspension de la réforme des retraites: Lecornu dit être "en décalage" avec ses "convictions"

Crédit : Antoine Gyori/Corbis via Getty Images
Sébastien Lecornu a admis mercredi devant le Sénat qu'en proposant de suspendre la réforme des retraites, emblématique du mandat d'Emmanuel Macron, il était "en décalage" avec ses "propres convictions".
À voir également sur Brut

"Le fait d'être le troisième Premier ministre dans la gestion de cette crise me conduit à devoir prendre des risques, y compris en décalage parfois avec mes propres convictions", a affirmé le Premier ministre macroniste, en conclusion des débats au Sénat sur sa déclaration de politique générale. 

"Je le dis avec beaucoup d'humilité. Je pense que la stabilité de notre pays, dans ce moment difficile, (...) doit conduire à ne pas faire comme avant", a-t-il justifié. 

"Ai-je tout fait bien ? Certainement pas. Est-ce que j'ai pu heurter, y compris les miens? Je m'en excuse", a-t-il ajouté.

Le chef de gouvernement a été accueilli froidement mercredi par le Sénat, une chambre qui penche à droite et a vécu comme un "renoncement" l'annonce de la suspension de la réforme des retraites.

Sébastien Lecornu a mis en avant la "stabilité" générée par cette mesure, en échange de laquelle les socialistes n'entendent pas pour le moment censurer le gouvernement. "Suspendre, ce n’est pas renoncer, ce n’est pas reculer", a-t-il dit. 

A voir aussi